Huit en liquidation six mois seulement après sa reprise

Auteur :

Tanissia Issad

Anaïs Lerévérend

Publié le
1 juin 2018

Depuis son placement en redressement judiciaire en 2010, la griffe française Huit aura connu quatre propriétaires différents. Le dernier, le fonds suisse-allemand Gramax, a finalement jeté l’éponge six mois seulement après avoir repris la marque de sous-vêtements rennaise, cinquantenaire cette année, qui a été placée en liquidation judiciaire le 14 mai, faute de trésorerie et donc de perspectives de redressement.
 

Présente au Salon International de la Lingerie en janvier dernier, Huit avait tenté de séduire à nouveau les détaillants et grands magasins avec une jolie collection automne-hiver 2018/19, tout en confectionnant pour le printemps-été 2019 une ligne de lingerie et de maillots de bain forte, à l'aide de ses 24 salariés du site de Cesson-Sévigné. Mais faute d'injection de fonds de la part du nouveau propriétaire, sait-on de source proche du dossier, la production n'avait pu être lancée.
 
Pour asseoir la production de la griffe tout en raccourcissant le circuit de fabrication, Huit pouvait, disait-on fin 2017, compter sur la reprise d’une ancienne usine Triumph située au Portugal par son nouveau propriétaire, Textil Gramax Internacional, l’une des filiales du fonds suisse-allemand Gramax. Mais comme le rapporte Le Journal du Textile, ce site, acquis par la société en août 2016, a lui aussi été mis en liquidation judiciaire en janvier dernier.

En France, la vingtaine de salariés de Huit a reçu fin mai les lettres de licenciement et le site sera prochainement définitivement clos. Reste aujourd'hui de cette belle histoire de lingerie, qui a duré presque cinquante ans, un nom seul, mais avec une notoriété dans le secteur, qui pourrait, selon nos informations, intéresser d'éventuels repreneurs.