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30 mars 2005
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L’industrie de la chaussure brésilienne, un secteur prometteur

Publié le
30 mars 2005

Made In Brazil
Depuis 40 ans, le Brésil occupe une place prépondérante dans l’histoire de la chaussure. Le plus grand pays d’Amérique Latine est une des manufactures les plus réputées de l’industrie du cuir, occupant ainsi la 3ème place des producteurs mondiaux. Par ailleurs, il occupe une grande part du marché de la chaussure féminine en apportant qualité et prix accessibles. En constante progression, l’exportation concerne aujourd’hui une centaine de pays. Malgré une importante concentration de la production dans les Etats de Rio Grande do sul, la production brésilienne de chaussures s’étend petit à petit dans le reste du pays. Le secteur comprend aujourd’hui plus de 7 600 usines produisant à peu près 700 millions de paires de chaussures par an dont 212 millions sont exportées. C’est l’un des premiers secteurs générateurs d’emploi au Brésil avec près de 300 000 actifs en 2004. Technologie et technique font du Brésil l’un des premiers dans son secteur tant par ses ressources et matières premières, que ses nombreux ateliers qualifiés dans le travail du cuir ou encore ses centaines d’usines lui permettant d’exporter tous types et gammes de chaussures dans une centaine de pays différents. Ainsi chaque année plus de 200 millions de paires de chaussures sont destinées à l'exportation et les acteurs majeurs de cette industrie sont présents sur les salons internationaux tels que le Micam en Italie, le GDS en Allemagne ou le Las Vegas Show aux Etats-Unis. Leur grande réactivité aux évolutions des tendances du marché les rend particulièrement intéressants sur un marché de la mode toujours demandeur de nouveautés. Et il n’est plus rare de s’acheter des chaussures Made In Brazil tant en Europe qu’aux Etats-Unis.
GDS à Dusseldorf
Les Etats-Unis représentent d’ailleurs le premier pays acheteur de chaussures brésiliennes avec 60% des exportations. Afin de développer ce pourcentage vers l’Amérique du Sud et le Moyen-Orient, le Brésil met au point un vaste projet de regroupement de Pme-Pmi. En effet, la diversification de la production est également un atout majeur dans ce domaine qui rend le Brésil particulièrement compétitif sur le marché international. L’histoire de la chaussure brésilienne commence en juin 1824 dans le Rio Grande do sul avec l’arrivée de la première vague d’immigrants allemands qui emportent également dans leur bagage leur savoir-faire en matière d’artisanat, et principalement dans le domaine du cuir. La production a débuté en familles en fournissant les équipements pour la guerre du Paraguay de 1864 à 1870. Après ces tristes années, le marché s’est étendu et surtout s’est industrialisé. C’est en 1888 que la première manufacture de chaussures s’installe dans la Sinos Valley. Depuis le business de la chaussure n’a pas cessé de se développer année après année. Le besoin d’étendre la production à l’étranger s’amorce dans les années 60. La première grosse opération à l’export est opérée par la société Strassburguer qui livre en 1968 des centaines de Sandales « Franciscano » aux Etats-Unis.
La création brésilienne féminine
Ensuite la production nationale atteint les 80 millions de paires par an et le commerce devient particulièrement prospère. Les différentes manufactures renforcent leurs liens et contacts avec les acheteurs internationaux et travaillent même directement avec des designers de renom qui leur demandent de faire produire des collections en leur nom. Aujourd’hui l’industrie de la chaussure occupe la seconde place dans la balance commerciale du Brésil. En 2004, 129 pays se fournissaient au Brésil : 212 millions de paires ont été vendues aux Etats-Unis, Europe, Amérique du Sud ou Moyen-Orient. L’année dernière les revenus de l’exportation s’élevaient à 1,8 milliards de dollars US. L’objectif 2005 de l’Association brésilienne de la Chaussure est d’augmenter de 15% cette somme. Ces dernières années, de larges investissements ont été faits en matière de technologie pour améliorer la qualité du produit final et permettre de s’adapter à tous les marchés de l’export. Ainsi plus de 100 millions de paires partent vers les Etats-Unis, 2,1 millions de paires vers l’Australie et 2,7 millions de paires vers le Panama. Même la Nouvelle-Calédonie a son importance et importe 124 milles paires de chaussures brésiliennes. L’Europe n’est pas en reste, Le Royaume-Uni importe pour 139 millions de dollars US et l’Espagne a augmenté de 85% ses achats au Brésil de 2003 à 2004.
M by Morenatom
L’industrie brésilienne de la chaussure réunit aujourd’hui tous les ingrédients nécessaires pour renforcer son développement international, spécialement dans la chaussure féminine haut de gamme et créative comme cela nous a été prouvé à Milan. Le marché français reste encore frileux mais l’engouement 2005 pour ce vaste et beau pays semble réserver de belles surprises aux manufactures brésiliennes. Anne-Sophie Dutat

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