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Paul Kaplan
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5 mars 2018
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Le romantisme élégant de Valentino

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Paul Kaplan
Publié le
5 mars 2018

Pour qui cherche une forme d'élégance éthérée et romantique dans les défilés de mode, Valentino était cette saison la maison idéale. De la palette de couleurs aux étoffes, en passant par la majestueuse silhouette, le défilé Valentino, donné dimanche soir, était un véritable énoncé de romantisme.


Valentino - automne-hiver 2018 - Womenswear - Paris - © PixelFormula


Rares sont les créateurs à mêler les couleurs avec autant de talent que le directeur artistique de Valentino, Pierpaolo Piccioli. Son mariage de coloris pastel clairs et de douces couleurs primaires était tout simplement exceptionnel. Le défilé avait lieu dans un espace sur-mesure, un immense hangar construit spécialement pour ces 15 minutes de beauté - les immenses fenêtres donnaient sur le dôme doré à la feuille des Invalides.
 
On avait encore à l'esprit le travail assez sublime du créateur italien pour Moncler Genius, présenté à Milan : des couleurs similaires, mais en nylon. 

Pour Valentino, son emploi de jour, il a décidé de travailler la svelte silhouette en « A » qu'on associe souvent avec les créateurs romains - de Mila Schön à Valentino - avec beaucoup de talent, notamment pour des robes en soie bordées de festons.
 
L'ambiance générale était assez classique, mais relevée par l'exubérance des techniques utilisées : d'immenses fleurs en tissu, des pétales d'un demi-mètre qui parsemaient des robes du soir en satin de soie ; et d'incroyables manteaux en fourrure à découpes, avec d'énormes orchidées, des coquelicots géants et d'immenses fleurs des champs.

« La grâce prend le pouvoir. Elle trouve son timbre dans la tendresse et sa singularité dans son côté éthéré », explique Pierpaolo Piccioli dans le programme de son défilé, lui aussi assez fleuri.

Valentino - automne-hiver 2018 - Womenswear - Paris - © PixelFormula


Parfois, surtout dans le tiers central, le défilé semblait légèrement emprisonné dans une capsule temporelle, celle de l'alta moda des années 1970. Mais dans l'ensemble, c'était une déclaration audacieuse de fantaisie sûre d'elle-même.

Et même sous les rythmes accélérés de Isobel, de Björk, on entendait tout au long du show des murmures, des soupirs et des cris poussés devant la beauté absolue d'un grand nombre de tenues. Surtout à la fin : une demi-douzaine de robes ravissantes - la place d'honneur revenant à Kaia Gerber, qui portait une tenue magnifique, longue jusqu'au sol, rencontre de pétales gigantesques et de manches brodées de sequins. 

Le créateur radieux a été remercié par des applaudissements extrêmement enthousiastes. Prochaine étape pour Valentino : son introduction en Bourse. On lui souhaite de la réussir aussi bien que cette dernière collection.

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