PARIS, 19 déc 2006 (AFP) - Le ministre du Commerce Renaud Dutreil a prôné mardi 19 décembre la solution espagnole sur la question de l'ouverture des magasins le dimanche, qui accorde "une liberté totale" aux commerces "en dessous de 300m²" et autorise "une dizaine de dimanches" au-delà.

Renaud Dutreil - Photo : Pascal Pavani/AFP

"Si on libéralisait complètement le travail le dimanche, les petits commerçants, qui sont souvent en couple, seraient confrontés à une concurrence sept jours sur sept de la part des grandes surfaces (...) et ils mourraient", a estimé M. Dutreil à RMC.

"Il faut regarder à l'étranger ce qui se fait de mieux, et il y a un pays qui a trouvé le bon équilibre, c'est l'Espagne", a-t-il ajouté.

Dans ce pays, "il y a une liberté totale en-dessous de 300m2 et au-dessus de 300 m², il y a une dizaine de dimanches autorisés par an. Si bien que les villes espagnoles sont vivantes le dimanche grâce aux petits commerces, et il n'y a pas de concurrence de la part des grandes surfaces", a-t-il expliqué.

Le ministre a estimé que la solution espagnole était "un bon exemple", mais que le gouvernement attendait le rapport du Conseil économique et social saisi de cette question par le Premier ministre.

Il a par ailleurs jugé "absurde" la "discrimination" dans les zones touristiques "entre ceux qui ouvrent et ceux qui ferment". "C'est absurde que Louis Vuitton ne puisse pas ouvrir sur les Champs-Elysées le dimanche alors que McDo à côté est ouvert", a-t-il lancé.

"On a intérêt à ce que Vuitton --c'est des produits français-- soit vendu aux touristes qui viennent en grand nombre le dimanche", a-t-il dit.

Le classement en zone touristique autorise l'ouverture des établissements ayant une activité de détente ou de loisir, mais pas de tous les commerces.