PARIS, 28 jan 2006 (AFP) - Pour l'hiver prochain, l'homme Galliano emprunte à la panoplie de l'aviateur, l'homme Vuitton est un citadin chic tandis que celui de Raf Simons cache des chemises et des pulls raffinés sous des parkas à double épaisseur.

Présentation d'une création signée John Galliano, le 27 janvier 2006 à Paris - Photo : François Guillot/AFP

Chez John Galliano, les hommes semblent s'échapper d'une usine ou d'une ville infernale, pleine de bruit, de fumée, d'éclairs. Ils portent de longs manteaux noirs, des crucifix, des bottes, des vestes grises, un pull troué. Sur la tête, des chapeaux noirs, des casques dont il ne reste que le rebord.

D'autres hommes leur succèdent, à l'allure d'aviateurs auxquels ils auraient emprunté le bonnet et les lunettes. Leurs vestes sont cintrées, ils portent parfois une casquette et souvent un gros sac de voyage.

Surgissent des personnages échappés d'"Orange mécanique", le regard charbonneux, portant un chapeau melon rigide gris, gansé de noir, et un blouson peint dans le dos, ou un tee-shirt, peint également.

Certains sont plus dénudés. Ils portent la cravate à même la peau, des tatouages.

Mais des couleurs finissent par apparaître, comme un pantalon vert, avec l'inscription "Galliano Lone Wolf" (Galliano loup solitaire), que l'on retrouve sur des tee-shirts. Les hommes ont troqué leurs étranges couvre-chefs pour des bonnets phrygiens qui ressemblent à des bonnets de lutins. Ils portent désormais un pantalon bouffant multicolore, des gilets à rayures, des manteaux colorés...

Chez Louis Vuitton, l'ambiance est plus paisible. L'homme est un citadin chic dans son manteau ceinturé en alpaga, même si ce dernier est baptisé "nounours". Il aime les pantalons et les costumes de laine, ou de laine et soie, porte un chapeau en nylon et vison ou en laine et cuir, des gants de cachemire, des oreillettes de chinchilla mais aussi, à l'occasion, une parka de nylon, un blouson de mouton retourné ou une doudoune de nylon. Il n'hésite pas à transporter quelques effets dans un "sac de nuit en crocodile vicieux".

Le Belge Raf Simons, de son côté, propose notamment des parkas à double épaisseur, des chemises blanches qui jouent avec la transparence et l'opacité, des pantalons toujours étroits et souvent courts, des manteaux trompe-l'oeil, semblant sur le devant être une veste, des manteaux amples avec de grands capuchons qui paraissent doubles. Les pulls ont des cols roulés redessinés et arborent une série de motifs.