Wolford enregistre ses plus mauvaises ventes en cinq ans

Auteur :

Tanissia Issad

Publié le
13 juil. 2018

Encore une année à la baisse pour Wolford. La marque connue pour ses collants haut de gamme a vu ses ventes reculer de 3 % sur la période entre mai 2017 et avril 2018 par rapport à l’exercice précédent. Son chiffre d’affaires est ainsi passé de 154 millions d’euros à 149 millions d’euros, atteignant son plus faible niveau des cinq dernières années.
 

Pour expliquer cette baisse, Wolford cite entre autres l’absence d’une direction artistique d’avril à septembre 2017, raison d’une collection printemps-été faible en nouveaux produits et donc d’achats moindres de ses distributeurs. En parallèle, la marque autrichienne, dont l’investisseur chinois Fosun est devenu l’actionnaire majoritaire en mars dernier, note la mauvaise santé du commerce de l’habillement en Europe, son principal marché, notamment pour les magasins multimarques.
 
Wolford, qui a diminué ses effectifs de 111 personnes, passant de 1 544 employés à 1 433, a vu ses indicateurs de profitabilité varier, avec notamment une amélioration de son Ebit, toujours négatif, et une diminution des pertes nettes qui sont passées de 15,72 millions à 9,22 millions d’euros.

Le commerce de gros est d’ailleurs le segment de marché qui enregistre la plus forte baisse (-8,4 %). Wolford, qui contrôle 70 % de sa distribution et dispose de 267 points de ventes en propre (dont 107 magasins à l’enseigne), a vu ses résultats en boutiques baisser de 3,7 %. En revanche, ses ventes sur le Web, qui correspondent désormais à 11 % de son chiffre d’affaires, ont augmenté de 23 %.
 
« A partir de maintenant, notre motto, c’est "le digital en premier", avec une meilleure utilisation des réseaux sociaux afin de cibler les jeunes consommateurs, mais aussi la mise en place de partenariats avec des distributeurs online internationaux », précise Wolford dans ses résultats annuels.
 
Pour le futur, en plus de sa digitalisation, la marque ambitionne de se développer en Asie via des partenariats locaux, notamment pour entamer une activité au Japon. En Chine, elle est accompagnée par son investisseur, Fosun, qui l'aide à développer une stratégie d'implantation.