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25 févr. 2022
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A Milan, la néo-bobo de Missoni croise la dark lady de Sportmax

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25 févr. 2022

La Fashion Week de Milan a révélé, vendredi, les multiples facettes du tempérament féminin à travers des collections pour l’automne-hiver 2022/23 animées par le même fort désir de s’habiller à nouveau pour sortir, séduire et s’amuser. C’était le cas notamment chez Missoni, qui a mis l’accent sur une jeune femme insouciante adepte du chic décontracté, et chez Sportmax, la ligne jeune du groupe Max Mara, où le studio a travaillé autour de la figure de la séductrice.
 

Missoni, automne-hiver 2022/23 - DR


 
Après le retrait d’Angela Missoni en mai dernier, Missoni réécrit son vocabulaire sous l’égide d’Alberto Caliri. Pour cette deuxième collection, celui qui a été pendant vingt ans le bras droit de la créatrice, élargit son propos autour d’une garde-robe plus variée et quotidienne, s’inspirant de la jeunesse dorée milanaise des années 1980-90 et de son insouciance, posant les premiers jalons de ce nouveau chapitre pour la maison lombarde.
 
Si la maille, grande spécialité de la griffe avec son reconnaissable motif zigzag, est encore bien présente, elle est désormais davantage associée à des pièces en tissu. Ainsi, dans leurs bottines à pointe, les jeunes filles Missoni s’affichent en bikini sous de grands manteaux-peignoirs à chevrons ou même juste sous un plaid, qu’elles jettent sur leurs épaules, balançant constamment entre intimité et une image extérieure plus sportive et punchy.

Une attitude rock, qui s’exprime à travers une combinaison en cuir rouge, des pantalons de motard ou encore un perfecto, ainsi que dans des jeans délavés très amples et évasés et des pantalons extra larges portés taille basse avec des débardeurs ou des tricots maison. La maille s’invite dans des ensembles tops-pantalons douillets, des joggings confortables, des bustiers jacquards et dans les classiques chandails, minirobes et autres manteaux à rayures, où les zigzags s’agrandissent jusqu’à se transformer en motif zébré, pour une touche jungle accentuée par les santiags python.
 
Le soir, les tenues s’illuminent dans des robes en maille à la fois moulantes et fluides tricotées avec des fils de lurex scintillants, comme celui porté par la top Eva Herzigova qui clôt le show en grande forme. Les vêtements poids plume sont tour à tour brillants, opaques, métalliques, lumineux ou luisants. "J’ai voulu mixer le caractère fort de la femme avec les tricots iconiques de la maison et de beaux denims, tout en explorant son côté plus délicat, presqu’enfant", résume le designer en backstage.
 

Sportmax, autaumne-hiver 2022/23 - DR


Le défilé de Sportmax, juste après celui de Missoni, provoque un électrochoc, exacerbant à l’extrême les codes de la séduction féminine. Un interminable couloir, tout de rose vif capitonné avec une enfilade de portes, comme pour suggérer un hôtel de rendez-vous licencieux, sert de podium, traversé par des femmes fatales gantées de cuir, au regard charbonneux et à la bouche d’un rouge éclatant, la longueur des jambes surlignée par la couture de leurs bas noirs.
 
De la femme fatale années 1940, cintrée dans ses tailleurs ultra chics à jupes droites mi-longues fendues devant, à la power woman des Eighties avec son costume-cravate d’homme carruré, mais néanmoins resserré à la taille pour mieux la souligner, porté avec une chemise rouge, en passant par la répliquante prédatrice au style androgyne de la décennie 1990, tout s’entrechoque et se mêle pour aboutir à une garde-robe de caractère au fort accent érotique.
 
Ainsi, les bonnets du soutien-gorge, intégrés au vêtement, dépassent systématiquement des décolletés. Les bodys sont partout, y compris proposés sous forme de chemisiers, des bustiers métalliques ou en cuir s’invitent sur des robes ondulantes en jersey de laine ou en laine stretch. Ailleurs, un soutien-gorge taillé dans un drap de laine gris, enserre ton sur ton la veste d’un costume coupée dans la même étoffe masculine.
 
Ne manquent pas, bien sûr, dans cette panoplie sexy, le vinyle noir, utilisé pour confectionner des robes bustiers drapées autour du corps, le cuir rouge enduit pour réaliser des manteaux luisants, ni les longues robes troublantes à une manche, fendues tout du long latéralement, en jersey technique couverts de pierres brillantes thermocollées.

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