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1 mars 2023
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A Paris, la dark lady chic et rebelle d’Undercover

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1 mars 2023

Au troisième jour des défilés de prêt-à-porter féminin à Paris, Undercover a sorti son épingle du jeu avec une collection particulièrement captivante. Pour l’automne-hiver 2023/24, le créateur japonais Jun Takahashi crée un nouveau luxe avec des produits de grande qualité, où le style street et le chic glamour fusionnent à la perfection 
 

Undercover, automne-hiver 2023/24 - DR


Après la collection poétique et émouvante de septembre dernier, qui marquait le retour d’Undercover sur les podiums parisiens après la pandémie, la maison japonaise renoue avec une esthétique forte et un brin rebelle. Le styliste part du costume masculin réalisé dans un shantung de soie chatoyant, porté avec chemise blanche et fine cravate. En guise d’épaulettes, pour accentuer le côté martial, des mains de sorcières à longs ongles rouges à la Cruella brodées sur les épaules. Ou encore du tissu brocart, qui redescend dans le dos de la veste et des jambes du pantalon, qui se retrouvent ainsi totalement métamorphosés, entièrement couverts d’un autre coloris et richement décorés avec un slogan proclamant "Enjoy yourself"  
 
Avec son visage pâle, les cils et yeux cernés de rouge, la femme Undercover s’affiche en inquiétante dark lady, avec collier choker, longs gants en cuir, cuissardes et pantalons moulants en peau d’agneau zébrés de zips. Elle couvre sa tête d’une capuche lâche, se prolongeant comme une étole drapée, qui s’intègre tantôt à un sweat-shirt, tantôt au classique blouson noir pour mauvais garçon, ou dans un cardigan jacquard à l’allure de hoodie.

Des roses gothiques ou une toile d’araignée, qui décorent manteaux et blousons réalisés en lainage ou en rosaces de tulle, soulignent encore le côté punk rebelle, tout comme les cagoules à oreilles de doberman avec un anneau de choker comme planté au centre du front, ou ces pointes métalliques acérées qui bordent les sacs à main. Trench, blouson et leggings entièrement brodés de graffitis peaufinent le style.
 
Ces éléments "dark" traversent toute la collection, apportant une petite touche troublante également aux looks les plus chics. Ainsi les vestes de smoking ou les grandes jupes évasés style années 1950 sont éclaboussées de tâches étincelantes en cristaux colorés ou parsemées de mains Cruella baladeuses. Elles sont assorties à des hauts à col roulé taillé dans un cuir souple, dont les épaules sont décorées d’un feuillage découpé dans la même peau, ton sur ton. Parfois y sont ajoutées de larges manches amovibles zippées, qui emphatisent la silhouette.


Undercover, automne-hiver 2023/24 - DR

 
Toutes les matières sont absolument superbes, du cuir traité en relief d'un perfecto, aux lainages à imprimé léopard, en passant par une série de pantalons en laine peignée ou encore aux compositions volumineuses en tulle. Les duvets en plumes d’oie sont présents servant de doublure à des manteaux et des plaids jetés sur les épaules comme des capes ou débordant sur le col et les revers d’un manteau en cuir.
 
En clôture, Jun Takahashi enveloppe ses mannequins d’une grande couverture à damier (noir et blanc, ou beige et blanc), en hommage au guitariste allemand Manuel Göttsching. Ce motif récurrent de la collection, utilisé entre autres dans des blousons et bermudas, est inspiré à la couverture de son disque culte E2-E4, comme l’indique de discrètes inscriptions sur quelques carrés du damier. Un disque enregistré en 1981 à Berlin avec un seul et unique morceau d’une durée d’une heure d’une musique électronique répétitive et envoutante, qui a accompagné le défilé.
 

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