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30 sept. 2021
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A Paris, la mode post pandémie rêve de nature

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30 sept. 2021

Après un an et demi de pandémie, les couturiers aspirent au grand air. Pour l’été prochain, ils proposent une mode facile, légère et confortable avec des vêtements à la fois beaux et pratiques à endosser au quotidien, mais aussi pour des virées à la campagne, souvent proposés dans des tonalités naturelles. Courrèges a donné le la, mercredi matin, en invitant son public au bois de Vincennes pour assister à son défilé dans un grand pré. Les présentations qui ont suivi ont également choisi la nature comme décor pour se révéler. A l’instar d’Ujoh et de Cecilie Bahnsen.


L'été 2022 imaginé par la maison japonaise - Ujoh


Le japonais Mitsuru Nishizaki, dont le label Ujoh, qu’il a créé en 2009, défilait auparavant à Milan mais aussi à Tokyo, a rejoint les podiums parisiens en février 2020, juste à la veille du confinement. Cette saison, c’est à nouveau une vidéo qu’il propose, filmée dans un bois majestueux tapissé d’herbe verte et de flaques d’eau miroitantes.

Les mannequins défilent au milieu des arbres dans des vêtements amples et confortables, qui accompagnant harmonieusement leurs mouvements. Des ouvertures pratiquées sous les aisselles ou sur les flancs d’une veste (tandis que la poche est retenue directement par un ruban noué à la taille), ou le long de longues jupes aèrent et allègent les tenues.

Les silhouettes sobres en coton, flanelle ou satins sont déclinées dans des teintes monochromes végétales (écorce, mousse, kaki, gazon). Elles sont construites par le biais de superpositions et d’architectures complexes sous une apparente simplicité, se nouant et dénouant par des lacets. Les coupes sont affirmés, truffées de détails, et pourtant, tout semble naturel.


Un look pour l'été prochain de la styliste danoise - Cecilie Bahnsen


Pour dévoiler son univers, la styliste danoise Cecilie Bahnsen a filmé quant à elle son défilé en rase campagne sous un ciel nuageux menaçant. Les mannequins sont captées tandis qu’elles traversent une route déserte au son d’une ballade mélancolique entonnée par la chanteuse compositrice américano-norvégienne Okay Kaya, -le nom de scène de Kaya Aurora Wilkins-, qui se tient debout non loin de là devant un micro, sa guitare en mains, au milieu du paysage.

Un décor inattendu pour y présenter une collection toute en délicatesse, où les longues robes en dentelle et coton blanc, fermées par des lacets comme tuniques et jupons d’antan, marient avec réussite gonflant et légèreté. Cette palette virginale vire cette saison vers une dimension à la fois plus sombre avec plusieurs silhouettes noires, corsetées avec des mises texturées en cuir 3D pour une attitude guerrière, et plus vitale avec des looks rouge vif.

Comme à son habitude, la designer qui a été finaliste de l’Andam en 2018 et avant cela du Prix LVMH, travaille sur les textures. Matelassage délicat, dentelles dévorées, surfaces en relief pour donner un effet gaufré, côtelés blancs presque hospitaliers… Les innombrables étoffes et traitements textiles offrent une gamme incroyable de possibles.

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