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7 oct. 2013
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Armand Hadida (Tranoï): "on n’ira pas à New York et à Shanghai comme des conquérants"

Publié le
7 oct. 2013

Les actionnaires de Tranoï ont ouvert le capital du salon de mode au fonds Perfectis Private Equity cet été. L’objectif principal pour Armand Hadida, directeur artistique de Tranoï, est de donner les moyens à cette manifestation de s’implanter à l’étranger. Il commente pour FashionMag Premium ses intentions et revient sur l’aura de ce salon phare parisien.


Armand Hadida.



FashionMag Premium: Vous avez cédé 30 % du capital de Tranoï à des financiers l’été dernier. Pourquoi faire ?

Armand Hadida: Nous voulons depuis longtemps aller à l’international. Nous avions d’ailleurs fait un petit essai en Corée. Mais cela demande des moyens, un soutien. Désormais, nous pouvons travailler concrètement sur l’implantation de manifestations à l’étranger.

FM Vous avez retenu quelles destinations ?
AH: D’abord, encore aujourd’hui, le nombre de villes références dans la mode est limité dans le monde, quatre tout au plus. C’est Paris évidemment, Londres, Milan et New York. Nous avons choisi d’aller à New York. Outre Atlantique, Las Vegas et Los Angeles par exemple sont trop sportswear et trop beachwear. Ce sera normalement pour l’été prochain. Il nous faut trouver le lieu. Côté exposants, il n’y a pas d’inquiétude. Nous avons d’ores et déjà trop de demandes. Mais attention, j’insiste, on n’ira pas là-bas comme des conquérants. Disons que nous y installerons comme un squelette de Tranoï qui s’habillera au fil des représentations.

FM: La rumeur, et même plus, vous prête l’envie d’aller en Asie… Qu’en est-il exactement ?
AH: En effet, nous visons l’implantation d’un Tranoï à Shanghai. L’objectif est de concrétiser ce projet d’ici fin 2015. Mais ce ne sera pas le même concept qu’à Paris et New York. L’idée est de bâtir un salon qui soutient aussi de jeunes stylistes chinois. Il pourrait se présenter par exemple avec la moitié de l’offre portant sur des exposants de Tranoï habituels et l’autre moitié rassemblant de jeunes stylistes chinois. Cela permettrait à tous de confronter leurs expériences et aux jeunes Chinois de murir sans nul doute à côté de griffes bien rodées. Ces créateurs chinois pourront ensuite, pourquoi pas, exposer sur Tranoï à Paris.

FM: Comment voyez-vous la place de Tranoï à Paris ? En deuxième session, vous êtes sur trois lieux (Bourse, Carrousel du Louvre, Montaigne, ndlr). Voulez-vous grandir encore ?
AH: Nous sommes certes limités par la place. Mais, dans l’immédiat en tout cas, nous ne souhaitons pas étendre le salon. Nous comptons 500 exposants environ. Certes la liste d’attente des candidats pour venir à Tranoï est longue, de 400 marques. Mais Tranoï n’est pas une manifestation qui repose sur la quantité. Notre objectif est que le salon soit un vivier pour tous les professionnels pour rafraichir et dynamiser l’offre. Nous avons la culture du produit, pas des collections fleuve, qui ne s’arrêtent jamais. Chez nous, le salon n’est pas sectorisé, l’acheteur doit aller partout, faire allée par allée, surtout ne pas se contenter d’aller vers les marques qu’il connaît déjà. Tranoï doit pouvoir lui suggérer ce à quoi il n’avait pas pensé. Il doit ainsi être bien plus curieux que le commun des mortels. Ce n’est pas lié à un prix, mais au type de produit.

FM: Tranoï, c’est quand même un style. Il y a des secteurs que vous ne couvrirez jamais ?

AH: Si vous voulez une définition de Tranoï, je peux vous dire au moins ce qui n’a pas vocation à y entrer. Donc Tranoï, ce n’est pas du sportswear, ni du jean, encore moins du streetwear. Ce qui ne veut pas dire que des marques sur le salon ne propose pas de jeans par exemple, mais pas à la manière des jeanneurs classiques, historiques.

FM: Vous avez cette saison installé nombre de stands dès le foyer du Carrousel. Vous n’aviez plus de place dans les autres salles ?
AH: L’idée était plutôt que les visiteurs soient plongés dès leur arrivée dans l’ambiance. Ce grand foyer nous semblait trop vide les fois précédentes.

FM: Étés-vous confiant sur l’avenir du secteur de la mode ?
AH: La mode est un des grands moyens de se distinguer de la masse. C’est aussi un moyen de s'affirmer et de s’épanouir. Le public est lui-même demandeur de mode. Je pense qu’il n’y a pas de limite à la créativité. Mais c’est encore plus fort aujourd’hui. Avec les nouvelles technologies par exemple dans les tissus. Internet fait aussi fortement bouger les choses. C’est une énorme révolution car le web crée les conditions du brassage mondial.

FM: Et le rôle de Paris dans ce brassage mondial ?

AH: Paris est l’enfant riche héritier de la mode. Mais il faudrait que la Ville revoit son comportement et son éducation. La capitale nous accompagne très mal dans ces moments très importants pour la France. Quand vous pensez qu’à Londres lors de la Fashion Week en tant qu’acheteurs importants nous avons été reçus à diner à Downing street, par le Premier ministre et son épouse. Paris doit apprendre à se battre pour garder sa place plutôt que de mettre des bâtons dans les roues.

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