PARIS, 1 juil 2009 (AFP) - Plusieurs dizaines de salariées du fabriquant de lingerie Aubade ont manifesté mercredi 1er juillet près de l'Assemblée nationale pour protester contre la suppression de 104 emplois à Saint-Savin (Vienne) récemment annoncée par la maison-mère suisse Calida.

Aubade.com

"Aubade made in China, made in Tunisie, salaires payés neuf euros par jour", "Les actionnaires de Calida vont se remplir les bourses quand nous n'aurons plus de quoi faire nos courses", pouvait-on lire sur les pancartes.

Lors d'une conférence de presse à l'Assemblée, le député PS de la Vienne Jean-Michel Clément a demandé le remboursement des aides publiques versées à Aubade: "Nous voulons voir dans le détail combien cette entreprise a pu bénéficier d'aides publiques".

Le fabricant suisse de sous-vêtements et pyjamas Calida a annoncé le 16 juin qu'il allait réorganiser sa filiale française Aubade en prévoyant la suppression de 104 emplois sur son site de Saint-Savin, en raison de la crise économique.

"Ce nouveau plan social frappe des salariées dotées d'un réel savoir-faire sur un territoire déjà sinistré et dans un contexte de crise économique majeure", affirme M. Clément, dans un communiqué de presse.

Annoncée sous-réserve à la conférence de presse, la présidente de la région Poitou-Charentes Ségolène Royal n'est pas venue en raison de son emploi du temps.

Lors de la séance des questions au gouvernement, à l'Assemblée nationale, le secrétaire d'Etat au Commerce, Hervé Novelli, a rappelé que ces suppressions d'emplois surviennent "après le premier coup dur qui était intervenu par la délocalisation d'une partie de la production en Tunisie il y a maintenant près de deux ans", avec la suppression de quelque 140 emplois.

"Il faut tenter de reclasser le maximum des salariés qui vont être affectés par les décisions de la direction" et "revitaliser au maximum le territoire", selon M. Novelli.