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2 mai 2013
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Balibaris double la mise sur Paris

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2 mai 2013

Moins de trois ans et déjà une seconde boutique en propre. Balibaris semble avoir trouvé son modèle économique. La jeune marque parisienne, avec à sa tête Paul Szczerba, avait pourtant opté pour un positionnement anachronique. Dès sa création, elle choisissait de mettre l’accent sur la transparence du circuit de production de ses produits et sur une distribution excluant les réseaux multimarques.

La boutique de la rue de Marseille ouverte l'an dernier (DR)


Misant sur son site internet marchand et sur une belle présence dans les médias traditionnels et numériques, Balibaris, née avec une sélection de cravates, s’est d’abord constituée un vestiaire. En septembre dernier, elle inaugurait sa première boutique et s’installait dans la très dynamique rue de Marseille à Paris. "Nous avons trouvé tout de suite notre clientèle, avec des habitants du quartier et des touristes qui profitent du canal Saint-Martin, explique le fondateur. Et cette ouverture nous a permis de développer le trafic sur le site. Nous avons réalisé un chiffre d’affaires de près d’un million d’euros en 2012 et tablons sur 2 millions cette année. Mais surtout, et c’était très important, nous sommes rentables".

Paul Szczerba entend continuer sa progression avec l’ouverture d’une seconde boutique parisienne cet été. Pour ce second emplacement, Balibaris traverse la Seine. La marque va prendre la place de The Kooples, sur 75 mètres carrés et deux niveaux, au 21 rue Saint-Sulpice, dans le VIe arrondissement (transaction Consilior Partners). "C’est un quartier qui correspond bien à la marque, explique le PDG. Nous avons une clientèle qui vient de cette partie de la capitale. Comme rue de Marseille, nous allons travailler des matériaux bruts et du mobilier chiné mais avec une touche certainement plus sophistiquée. Je souhaite que les boutiques ressemblent aussi aux quartiers dans lesquels elles se situent".

Cette seconde ouverture apparaît comme un cap pour la société. Elle possède aujourd’hui un vestiaire complet. Après avoir testé ses premiers costumes l’hiver dernier, elle a lancé une véritable gamme cette saison. Et, pour l’hiver prochain elle va passer son offre de manteaux de 5 à 12 modèles. Pour la suite de son développement, la marque pourrait miser sur un réseau de boutiques et un développement européen. "Aujourd’hui nous avons 5% de notre activité sur le reste de l’Europe, glisse Paul Szczerba, uniquement via le bouche à oreille et les blogs. Nous allons travailler notre visibilité sur l’Allemagne, l’Angleterre et le Benelux à partir de l’automne".

L’entrepreneur entend patienter six mois après l’ouverture de cette seconde boutique pour avoir une visibilité de ses opportunités. La marque pourrait ainsi revenir dans les grands magasins mais aussi se rapprocher d’investisseurs pour envisager le développement d’un réseau de boutiques. Les opportunités existent en effet en régions où la marque réalise la moitié de son activité e-commerce.

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