Le challenge était audacieux: créer, à partir d’une ligne de cravates originale, une marque déclinant un vestiaire complet. Les fondateurs de Balibaris sont en passe de réussir leur pari un an après avoir lancé leur marque, exclusivement distribuée sur internet via un concept-store virtuel.

Jeans, cardigans, chemises, sans oublier ses cravates: Balibaris propose un look complet - Photo Balibaris

Paul Szczerba et Corentin Petit ont créé leur marque masculine, ne proposant à l’origine que leurs 32 modèles de cravates réalisés en France, mis en valeur par une offre de livres et disques. Rapidement les deux entrepreneurs ont ajouté sacs, maillots de bain et ceintures à leur arc.

"Nous avons voulu franchir un cap pour l’automne en s’efforçant de proposer une silhouette complète, retrace Paul Szczerba. Suite aux bons retours des premières pièces, nous avons décidé d’aller vite dans le développement. Nous avons travaillé des indispensables que nous avons modernisés". Il en résulte une collection d’une cinquantaine de pièces comportant des chemises en flanelle, des chemises à col rond, des jeans et des chinos. L’ensemble s’appuie sur une production européenne et est renforcé, sur le site, par une sélection de chaussures et d’accessoires de marques partenaires.

"Nous sommes une jeune marque, explique le jeune dirigeant. Cette saison nous avons créé un vestiaire. Pour les prochaines saisons nous allons ajouter des vestes, des trenchs et des parkas. Si nous ne pouvons pas nous appuyer sur le passé de la griffe, nous devons proposer de la qualité, via le choix des matières et les ateliers européens avec lesquels nous travaillons". La marque précise ainsi pour chaque pièce où celle-ci est produite. Dans la présentation de collection et sur internet, l’origine et même l’atelier de production sont mis en valeur. Une approche qui se retrouve sur le site dès cet automne avec une grande partie de la collection.

Pour maintenir la dynamique, la marque prévoit, à intervalles réguliers, des focus sur de nouvelles pièces pour animer son e-boutique. "C’était un choix initial de vendre via nos propres espaces, rappelle Paul Szczerba. Nous pouvons ainsi maîtriser notre univers. Et d’un point de vue pratique, cela nous a permis d’aller vite dans notre développement sans être confronté au cycle que connaissent les détaillants. A l’avenir, nous voulons garder ce modèle et travailler avec les corners en grands magasins et dans les multimarques de référence pour une question d’image".

Balibaris recherche ainsi un espace pour installer sa première boutique physique sur Paris entre avril et septembre 2012. "C’est dans le plan de route, tout comme le recrutement d’un styliste, précise Paul Szczerba. Nous ne savons pas encore si nous aurons déjà un partenaire financier". L’arrivée d’un actionnaire devrait en effet être étudiée d'ici la fin de l’année.