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AFP
Publié le
12 mai 2013
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Bangladesh: la route sera longue pour changer les conditions de travail

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AFP
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12 mai 2013

WASHINGTON, 10 mai 2013 (AFP) - Le bilan du pire accident industriel survenu au Bangladesh le 24 avril, qui dépasse désormais les 1.000 morts, a horrifié les pays occidentaux importateurs de ses vêtements, mais les acteurs du secteur doutent que ce drame n'entraîne de réels changements des conditions de travail.

Manifestation pour demander la peine de mort du propriétaire du Rana Plaza, le 30 avril 2013 à DaccaAFP Munir Uz Zaman.


Les victimes de la tragédie du Rana Plaza, un immeuble du secteur textile de neuf étages qui s'est effondré près de la capitale Dacca le mois dernier, étaient des ouvriers qui confectionnaient des vêtements pour des marques occidentales renommées comme Mango ou Benetton. Moins de deux semaines après le drame, au moins huit personnes ont péri jeudi dans l'incendie d'une autre usine. Aucun ouvrier n'a cependant été tué cette fois car l'incendie est survenu de nuit, alors que les ateliers étaient fermés.

Cinq mois plus tôt, 111 travailleurs avaient déjà perdu la vie dans des conditions similaires.

Pour Robert Ross, professeur de sociologie à la Clark University (Massachusetts), ces désastres à répétition montrent l'échec d'un système dans lequel les entreprises sont chargées de la sécurité de leurs employés dans les pays en voie de développement. "Je ne veux pas dire que toutes sont hypocrites. Je suppose qu'il existe des cadres dirigeants qui veulent croire qu'ils font ce qu'il faut. Mais, au final, cela ne fonctionne pas", dit-il.

Des gouvernements à travers le monde ont tenté de s'impliquer pour imposer des normes de sécurité plus strictes, mais sans beaucoup de résultats.

Les Etats-Unis, qui achètent un quart des vêtements produits au Bangladesh, ont proposé d'aider le pays en le poussant à intégrer un programme international sur les normes de travail dans les usines.

Mais l'une des conditions pour y arriver est que le parlement du Bangladesh, très divisé politiquement, adopte une loi pour faire tomber les multiples barrières limitant le pouvoir des syndicats, dans un secteur textile qui représente près de 20 milliards de dollars par an.

"Nous voulons vraiment travailler (avec les autorités bangladaises), investir de l'argent et notre expertise, mais seulement si la volonté politique est là" de leur côté, explique à l'AFP un responsable américain sous couvert d'anonymat.

Mercredi, le département d'Etat a appelé les acheteurs américains au Bangladesh à travailler avec le gouvernement, les exportateurs, les syndicats et la société civile du pays pour améliorer les conditions de sécurité dans les usines.

Du point de vue des entreprises étrangères, malgré les accidents survenus dans le secteur, le Bangladesh continue d'apparaître comme lucratif en raison de ses coûts de production à bas prix.

Ses exportations textiles, qui ont démarré en 1978, sont désormais les deuxièmes au monde après la Chine. L'Union européenne y achète 60% de ses vêtements. Là encore, les efforts menés dans le passé pour changer la donne en termes de sécurité n'ont guère porté leurs fruits. Après l'incendie de 2010 à Dacca qui avait tué 29 ouvriers, entreprises et syndicats ont négocié un accord pour imposer des inspections indépendantes dans les usines. Les travailleurs devraient en outre être impliqués dans l'identification des risques.

Selon Liana Foxvog, du Forum international pour les droits des travailleurs, la mise en place d'un tel accord reviendrait à accroître de 10 cents seulement le prix d'un vêtement.

Malgré tout, seules deux entreprises l'ont signé: PVH, qui produit des vêtements pour des marques comme Calvin Klein ou Tommy Hilfiger, et la chaîne allemande de cafés Tchibo.

"Le vrai problème est que les entreprises ne veulent pas créer de précédent qui puisse ensuite donner du pouvoir aux travailleurs dans d'autres parties du monde", explique-t-elle.

La marque Gap, qui s'était procuré des vêtements de l'usine ayant pris feu en 2010, s'est retirée des négociations et a annoncé qu'elle travaillerait de son côté, notamment par le biais d'un programme de 20 millions de dollars pour améliorer les usines. Même son de cloche du côté de Walmart, qui a dit vouloir renforcer ses propres normes au Bangladesh.

Mais pour Scott Nova, directeur du Consortium sur les droits des travailleurs, "aucun progrès tangible ne sera fait tant qu'il n'y aura pas d'accord contraignant".

Ce week-end, des manifestations sont prévues aux Etats-Unis sur l'appel de syndicats pour protester contre les activités de Gap au Bangladesh.

Par Shaun TANDON

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