William Halimi, le PDG de la marque de prêt-à-porter de luxe Barbara Bui, va ajuster sa stratégie à l'aune de la crise. " Il y aura moins de crocodile dans nos collections. Avec la crise, les produits bling-bling ne sont plus d'actualité. Nous continuons de miser sur la qualité intrinsèque des modèles, mais moins exagérément luxueux ".

Barbara Bui automne-hiver 2009

L'an dernier, la griffe a vu ses ventes progresser de 11 %, à 37,4 millions d'euros, pour un résultat opérationnel en recul de 20 %, à 2,5 millions, en raison des dépenses engagées pour l'ouverture de son « navire amiral » faubourg Saint-Honoré.

Pour 2009, le dirigeant prévoit un recul de 17 % de l'activité sur le premier trimestre. En cause, surtout, la décision de Barbara Bui de réduire ses ventes à des clients sur des zones à risques, comme les pays de l'Est, avec le risque d'impayés. Pour compenser cette baisse, la société serre les dépenses - le coût du dernier défilé a été divisé par 2 - et a suspendu ses CDD. Elle étudie aussi la vente de ses boutiques les moins rentables.