Belstaff rachetée par le groupe britannique Ineos

Auteur :

Dominique Muret

Publié le
30 oct. 2017

Après Jimmy Choo vendue à l’américain Michael Kors en juillet, JAB Luxury, la division luxe du groupe allemand JAB Holdings, vend une autre de ses griffes. Alors qu'il cherche également un repreneur pour la griffe de chaussures Bally, JAB a donc choisi de céder Belstaff au géant pétrochimique britannique Ineos pour un montant qui n’a pas été divulgué. Une annonce attendue depuis la communication de la volonté du groupe allemand de recentrer ses investissements sur la restauration et la beauté.

 
L’opération a été confirmée à FashionNetwork.com par un porte-parole de ce groupe, qui n’a pas voulu donner davantage de détails, si ce n’est qu’il s’agit « du tout premier investissement de la part d’Ineos dans une marque de luxe ».

Dans un bref communiqué, Ineos annonce avoir « accepté d'acquérir Belstaff Group auprès de JAB Luxury ». La totalité de la marque et de son activité sera transférée au sein du groupe au quatrième trimestre 2017, sous forme d’une entité séparée. « Les détails sur les plans d'Ineos pour Belstaff seront annoncés en temps voulu », est-il précisé.

Pour l’historique marque de blousons, c’est un peu un retour aux sources, puisqu’elle revient sous pavillon britannique. Créée à Manchester en 1924, elle fut la première à utiliser du coton ciré pour fabriquer des vêtements respirants, mais imperméables.

Vite popularisée par les stars hollywoodiennes, tels Steve Mc Queen, Marlon Brando et plus tard Brad Pitt ou encore George Clooney, la légendaire griffe avait été rachetée en 2004 par l’entrepreneur textile vénitien Franco Malenotti, à travers sa société Clothing Company, alors qu’il détenait la licence de la marque pour l’Italie depuis 1991. Marque qu’il avait ensuite revendue à JAB Luxury en 2011.

De son côté, le groupe Ineos n’a aucune expérience dans la mode. Il s'agit d'une compagnie privée contrôlée par le milliardaire Jim Ratcliffe avec les actionnaires John Reece et Andy Currie. L’homme d’affaires britannique aime investir dans les niches délaissées par les autres. Il a ainsi lancé Ineos en 1998 en rachetant partout dans le monde des usines pétrochimiques dont les grands pétroliers ne voulaient plus.

En suivant le même concept, il a investi en 2015 dans la production automobile. Aujourd’hui, le groupe emploie 18 500 personnes et est présent dans 105 sites de 22 pays. Il réalise un chiffre d’affaires de 40 milliards de dollars.