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15 nov. 2013
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Bernard Morvan (FNH) : « Nous allons mettre en place un fonds pour le soutien au développement des détaillants »

Publié le
15 nov. 2013

Président de la Fédération nationale de l’habillement, Bernard Morvan représente l’activité de 30.000 sociétés qui comptabilisent 40.000 boutiques d’habillement en France. Réélu au niveau national il y a quelques semaines, l’homme, lui-même détaillant à Provins, vient d’être nommé à la tête de l’Association européenne des détaillants textiles. Il explique l’utilité d’un engagement continental. Il revient également sur la situation des détaillants français et met en avant le projet ambitieux d’un fonds de soutien aux indépendants. A lire aussi dans notre version premium une vaste enquête sur les détaillants multimarques.

FashionMag : Vous venez d’être élu à la tête de l’Association européenne des détaillants textiles. Pourquoi avoir pris des responsabilités continentales ?
Bernard Morvan : Les décisions qui concernent les détaillants sont souvent prises bien en amont à Bruxelles. Avec l’AEDT, nous avons une place au conseil d’administration de l’Eurocom, organisation de lobbying des commerçants européens. Cela nous permet d’être au cœur du dispositif. D’ailleurs je ne suis pas le seul représentant de la FNH, nous avons un autre administrateur qui est le trésorier.

Bernard Morvan, président de la FNH et de l'AEDT. Photo DR.



FM : Concrètement avez-vous déjà des projets ?
BM : Notre objectif est d’entraîner les pays du Sud. Bien sûr, les acteurs grecs ou italiens sont confrontés à des situations très tendues et solliciter des cotisations n’est pas simple, mais nous devons les convaincre que l’action à Bruxelles est essentielle pour leurs intérêts. Une philosophie que les pays du Nord ont intégrée depuis longtemps. Le travail de fonds concerne des sujets qui passent en commission économique. Par exemple, nous regardons de près le rapport de Cornelis De Jong qui évoque le soutien nécessaire aux détaillants (une proposition de résolution sur le plan d'action européen pour le commerce de détail au profit de tous les acteurs, ndlr).

FM : Sur la France, la situation semble compliquée pour les détaillants indépendants.
BM : Le commerce est en train de se réinventer. Les données 2012 n’étaient pas bonnes et nous attendons avec fébrilité les résultats de 2013. Je discutais avec mon alter-ego hollandaise qui m’expliquait qu’ils ont été surpris par une chute de 15% de l’activité. Une situation que nous avons vécue en 2012. J’alerte depuis longtemps sur la désertification des centres-villes. Même si l’habillement se défend plutôt bien, nous avons des craintes quand nous voyons disparaître des entreprises locales. Nous constatons une baisse de l’attractivité et des loyers toujours élevés. C’est ce que l’on appelle le taux d’effort. A ce sujet, j’espère que le projet de loi sur la réforme des baux commerciaux fera évoluer les choses. Mais c’est un sujet épidermique car il touche à la liberté d’entreprendre.

FM : Entre loyers élevés et consommation au ralenti, les détaillants sont confrontés à des problématiques de crédits et de relations avec leurs fournisseurs...
BM : Les relations avec les partenaires bancaires se sont dégradées sur les deux dernières années. La faiblesse en fonds propres et en trésorerie de nos activités est structurelle et reste un élément délicat pour ces partenaires. En pratique, nous constatons moins de soutien. Nous voulons pouvoir faire de la pédagogie sur ce point. Bien sûr, il y a des personnes dans d’extrêmes difficultés. Beaucoup jouaient avec des lettres de créances bien avant la dégradation de la situation économique et ont été rattrapés par ces pratiques. Par contre, nous avons un vrai problème avec les délais de paiement.

FM : Pour quelle raison ?
BM : Lors de l’application de la directive européenne, dans la loi LME, il y a eu une occasion manquée. Dans la directive, il n’était pas interdit qu’il y ait des acteurs de gré à gré concernant la réduction des délais de paiement. C’est une occasion manquée, car aujourd’hui nous avons de nombreux professionnels qui préfèreraient payer comptant les collections. Mais en échanges ils souhaiteraient bénéficier d’un escompte.

FM : C'est-à-dire ?
BM : Aujourd’hui les marques intègrent dans leur prix de vente en gros 8% pour risques et défauts de paiement. Mais, lorsque l’on paye comptant, ce pourcentage reste sans escompte. Nous aimerions pouvoir en parler. Cela peut constituer une véritable ressource. Si l’on obtient 4 à 5%, cela nous permettrait de retrouver de la marge commerciale et nous permettrait de renforcer nos fonds propres.

FM : Mais sans une avancée sur ce point, vous êtes dos au mur. D'autant que les conditions des marques sont de plus en plus drastiques ?
BM : C’est encore possible de fonctionner sans assurance crédit. J’ai deux magasins à Provins. Je travaille depuis deux ans avec de nouvelles marques. Nous avons choisi de faire entrer des produits fabriqués en France sur de l’accessoire avec des petites quantités. Nous sommes aussi entrés en relation commerciale avec une marque anglaise sans aucune difficulté et sans assurance crédit. Au niveau de la fédération, nous avançons sur la mise en place d’un fonds.

FM : Quel sera le rôle de ce fonds ?

BM : Celui-ci a vocation à soutenir le développement des entreprises et éventuellement à les aider au renforcement de leurs fonds propres. Par contre, l’objet n’est aucunement de soutenir des sociétés en difficulté. C’est un projet sur lequel nous travaillons depuis longtemps avec l’idée d’avoir un fort effet de levier pour permettre à des indépendants de valider par exemple l’acquisition d’un nouveau magasin. Nous avons déjà fait un tour de table. J’espère pouvoir annoncer officiellement son lancement d’ici la fin de l’année.

FM : Combien de sociétés pourraient être soutenues et quel serait le montant à disposition ?
BM : Nous avons une ambition à 1 million d’euros pour le lancement et de rapidement le doubler. Cela permettra de réaliser des prêts d’honneur pour des porteurs unipersonnels. Avec une enveloppe autour de 40.000 euros par dossier, nous pourrions avoir des projets entre 300.000 et 400.000 euros.

FM : Et quand pourraient être validés ces premiers projets ?
BM : La mécanique est encore à mettre en place avec Oséo pour la garantie et nous avons besoin de relais auprès des chambres de commerce et des acteurs locaux pour faire remonter des porteurs de projets dès le premier trimestre 2014. Cela nous permettrait de rapidement présenter une dizaine de beaux dossiers.

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