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16 janv. 2019
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Brexit : le Medef appelle les entreprises à se préparer "au pire scénario"

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16 janv. 2019

Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a appelé mercredi les entreprises françaises à se préparer au « pire scénario », à savoir celui d'un « Brexit dur », au lendemain du large rejet par le Parlement britannique de l'accord entre Londres et Bruxelles. Une sortie fracassante de l'Europe sans accord aurait des conséquences pour nombre d'acteurs économiques, notamment dans le secteur de la mode et du textile.


Manifestation londonienne en faveur d'un nouveau référendum sur le Brexit, fin 2018 - NIKLAS HALLE'N/AFP


« Le vote d'hier soir ajoute de l'incertitude à l'incertitude », a affirmé Geoffroy Roux de Bézieux, cité dans un communiqué.

« Face au Brexit, la seule urgence pour nous est d'accélérer la préparation des entreprises au pire scénario, même si le pire n'est pas sûr », a-t-il ajouté. « Il n'y aurait alors ni transition, ni délais, ni dérogation », prévient l'organisation patronale. « Les personnes, les biens, les services et les capitaux ne pourraient plus circuler librement entre l'Europe et le Royaume-Uni », ajoute-elle.

Le Medef rappelle que 300 000 Français travaillent actuellement au Royaume-Uni et que 150 000 Britanniques sont installés en France. Selon l'organisation patronale, 30 000 entreprises françaises exportent au Royaume-Uni, dont plus de 3 000 y sont installées.

Fin novembre, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, s'était déclaré « très inquiet » de la préparation des entreprises françaises à un Brexit dur. Le Medef avait quant à lui, plus tôt dans l'année, lancé un guide de préparation au Brexit pour les entreprises, sur son site.

Pour le secteur mode et textile notamment, l'option « dure » du Brexit inquiète les professionnels français tant les relations commerciales entre les deux pays sont développées. Selon les données de l'IFM, nos voisins britanniques étaient en 2017 les quatrièmes plus gros clients de l’habillement tricolore avec 896 millions d’euros (+10 %) et le huitième client du textile français avec 208 millions d’euros de marchandise (+1 %).

A l'inverse, le Royaume-Uni était en 2017 le quatorzième fournisseur de la France en habillement, avec 240 millions d’euros de marchandise (+4 %), et le onzième  fournisseur textile de l’Hexagone, avec 155 millions d’euros.

L’Institut Français de la Mode a par ailleurs constaté une relative stabilité de ces niveaux d'import/export au cours du premier semestre 2018, en dépit des incertitudes entourant l’avenir des échanges entre les deux marchés.

La rédaction avec AFP

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