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Christèle Merter (La Gentle Factory) : « Nous voulons permettre à nos clients d'être beaux et utiles »

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19 juin 2017

HappyChic, groupe nordiste détenteur des enseignes Jules, Brice et Bizzbee, a lancé en 2013 sa structure spécialisée dans l’élaboration de produits écoresponsables pour les marques du groupe, baptisée La Gentle Factory. Début 2017, le groupe a choisi d’en faire sa quatrième enseigne masculine avec son propre réseau de distribution, comme l’a révélé FashionNetwork.com en janvier dernier. Après l’ouverture de la première boutique au numéro 48 de la rue Grande Chaussée à Lille en avril, Christèle Merter, directrice de La Gentle Factory, revient sur le projet et sur son développement.


Première boutique La Gentle Factory, 48 rue de la Grande Chaussée, à Lille


FashionNetwork : Pourquoi être passé d’une simple entité au sein du groupe à une marque à part entière ?

Christèle Merter : Nous avons démarré avec des collections en co-branding avec Brice, Jules et Bizzbee, mais aussi avec des start-up comme French Appeal et nous avons constaté un réel intérêt de la part des clients pour notre proposition. Ils éprouvaient de la fierté en faisant un achat qui a du sens. Nous avons identifié que c’est une clientèle plus urbaine, avec un pouvoir d’achat plus élevé, que nous ne touchons pas forcément avec les autres marques du groupe. Alors nous nous sommes dit que cela valait le coût de tester, avec une nouvelle marque et un réseau de distribution en propre. C’est assez logique qu’HappyChic ait validé ce type de projet. Le groupe est depuis très longtemps engagé dans une démarche écoresponsable. En tant qu’ancienne directrice qualité du groupe, je gérais ces projets comme l’évaluation de l’empreinte écologique depuis 2009 et la vérification des conditions de travail dans nos usines.

FNW : Le positionnement et la cible de La Gentle Factory sont alors différents par rapport aux autres marques du groupe ?

CM : Différents, oui et non. Nous visons l’homme actif urbain de 35 à 50 ans, qui est responsable dans sa façon de consommer sans être forcément engagé et jusqu’au-boutiste. Il s'agit donc d'une population assez large. Peut-être que notre client est un peu plus aisé, c’est pour ça que nous avons choisi le Vieux-Lille (quartier plus aisé à Lille, ndlr) et pas la rue de Béthune (artère la plus commerçante de la ville, ndlr). Les prix restent accessibles, même si l’ensemble de nos collections est entièrement fabriqué en France, mais ils sont bien sûr supérieurs à ceux pratiqués par les autres enseignes du groupe. Notre tee-shirt vaut entre 25 et 35 euros contre 19,90 euros chez Jules, et pour un sweat, il faut compter entre 60 et 70 euros pour La Gentle Factory et 39 euros chez Jules. Mais nous apportons une plus forte valeur ajoutée à nos produits. Par exemple, nous utilisons des broderies et pas systématiquement de la sérigraphie, ce qui explique le rapport qualité-prix. Nous voulons permettre à nos clients d’être beaux et utiles. Beaux en se valorisant avec un produit responsable. Et utiles en leur permettant facilement de limiter leur impact sur l’environnement ou en préservant le textile industriel français à son niveau.

FNW : Quel est l’ADN de La Gentle Factory, l’esprit des collections ?

CM : Nous habillons l’homme de la tête aux pieds, avec près de cent références, en racontant une histoire différente à chaque saison, en gardant le thème de la simplicité et de l’authenticité. Pour l’hiver prochain, nous travaillons sur le savoir-faire et l’artisanat, en déclinant des pièces plus casual et urbaines pour pouvoir suivre nos clients dans tous les moments de leur vie. Notre objectif est d’offrir de belles pièces que nos clients puissent porter plusieurs saisons. Nous avons plus de références en haut, car c’est avec des tee-shirts à messages, porteurs de sens pour nous, que nous avons commencé, ce sont eux qui véhiculent notre ADN.

FNW : Projetez-vous de vous lancer dans la femme ?

CM : Oui et très prochainement. C’est un test, car l’idée est que ce n’est pas que l’homme qui consomme, mais toute sa tribu. Alors nous travaillons sur des pièces emblématiques pour la compagne de notre client, mais je ne peux pas vous en dire plus.

L'intégralité de l'interview est disponible dans la version premium de FashionNetwork.com.

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