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21 déc. 2015
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Christine Phung : « La première chose que demande un chasseur de têtes, c’est si l’on est prêt à lâcher sa marque »

Publié le
21 déc. 2015

A 37 ans, Christine Phung continue de se distinguer sur la scène mode. Vainqueur de nombreux prix, dont celui de l’Andam en 2013 dans la catégorie « Première Collection », la créatrice franco-cambodgienne, qui travaille beaucoup sur la recherche et l’expérimentation, vient de remporter le concours “Aubusson aime la mode” avec la Cité internationale de la Tapisserie, doté de 15 000 euros.

Diplômée de l’école Duperré et de l’IFM, elle a notamment travaillé pour Christophe Lemaire, Chloé, Vanessa Bruno ou encore Dior enfant, et dans un esprit sportswear, pour Lacoste, Rossignol et la marque de baskets éthiques Veja, tout en lançant sa propre marque de prêt-à-porter féminin en 2011.

Christine Phung - Vincent Lappartient


FashionMag : Comment qualifieriez-vous votre marque ?

Christine Phung :
C’est une marque créateur-haut de gamme. J’hybride les codes du luxe et du sporstwear en travaillant les techniques traditionnelles, comme la broderie, les plissés, les plumes, etc. Je pars toujours d’un moodboard d’images pour construire ma collection. Je travaille aussi sur l’aspect fonctionnel du vêtement avec une réflexion de designer. A cela s’ajoute le côté artistique avec une vraie expérimentation des matériaux, sur les couleurs, les vibrations. En fait, c’est un travail très personnel, on peut dire un travail d’auteur. Je ne suis pas les tendances.

FM : Où est produite et distribuée votre collection ?

CP :
Au départ, tout était réalisé en France. Mais, sur certaines typologies de produits comme les chemises, cela revient trop cher pour une petite marque comme la mienne, que j’autofinance totalement. Je fais donc appel aussi à des producteurs en Europe de l’Est. Nous sommes distribués dans 6 à 10 boutiques multimarques en Allemagne, Angleterre, Russie et jusqu’en Nouvelle Calédonie ! Nous sommes aussi aux Galeries Lafayette et sur le site L’Exception.

FM : Dans votre parcours de jeune designer, qu’est-ce qui vous a permis de décoller ?

CP :
J’ai eu la chance de pouvoir participer pendant deux saisons à Designers Apartment, le showroom mis en place par la Fédération Française de la Couture pendant les Fahion Weeks, ce qui m’a permis d’être découverte et de participer au prix de l’Andam en 2013, que j’ai gagné dans la catégorie « Première Collection ». Cela m’a donné un énorme coup de projecteur, notamment à l’international et j’ai pu organiser mes premiers défilés à Paris, dont les deux premiers en septembre 2013 et mars 2014 ont été cofinancés par les Galeries Lafayette, et acquérir de l’expérience.

FM : En septembre dernier, vous avez pris la décision de ne pas défiler, pourquoi ?

CP :
J’ai préféré faire l’impasse pour concentrer énergie et ressources financières sur la collection elle-même. D’autant que j’ai financé mes deux derniers shows. Réaliser un défilé, ça ne fait pas vendre davantage et surtout cela prend un mois de préparation. On obtient certes d’innombrables articles de presse, mais au final cela ne change pas grand-chose pour le business. Défiler est très agréable, c’est presque de l’ordre de la performance artistique. Dans le fond, c’est un plaisir très personnel. J’ai opté pour la sagesse.

FM : Malgré toutes les reconnaissances que vous avez obtenues, il semble difficile aujourd’hui pour un designer de lancer et gérer sa propre marque…

CP :
C’est vrai que ce n’est pas facile. C’est pourquoi j’ai accepté récemment une direction artistique pour une marque, dont je ne peux pas encore dévoiler le nom. J’ai pensé que c’était important pour pouvoir continuer à financer ma Maison. Je me suis organisée de manière à continuer à travailler tous les jours quelques heures avec ma petite équipe. Ma marque agit ainsi comme si c’était mon laboratoire de création.

FM : Avez-vous été souvent sollicitée pour travailler pour de grandes griffes ?
CP :
La première chose que demande un chasseur de têtes, c’est si l’on est prêt à lâcher sa marque… Je pense par ailleurs, que l’on me voit évoluer dans une démarche très personnelle. Du coup, les personnes se projettent peut-être moins sur moi.

FM : Que pensez-vous de tous ces grands designers, qui ont préféré jeter l’éponge soit en mettant terme à leur propre label, comme Kris van Assche, soit en quittant une prestigieuse direction artistique comme Raf Simons pour Dior ?

CP :
Quand on pense même à Jean Paul Gaultier, qui a mis fin à sa ligne de prêt-à-porter, imaginez comme c’est dur pour des marques émergentes ! Dans le cas de Raf Simons, j’ai pensé qu’il était intelligent et qu’il avait pris cette décision pour se préserver. Je me suis dit qu’il n’allait pas s’autodétruire à la manière d’un John Galliano.
 

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