Clergerie: un délai supplémentaire pour les potentiels repreneurs

Les potentiels repreneurs de Clergerie ont jusqu’au 14 juin pour affiner leurs offres. Mercredi 24 mai, le tribunal de commerce de Paris a en effet accordé un délai supplémentaire aux candidats à la reprise, et un peu de répit à la marque française de chaussures haut de gamme en difficulté.

Placée en redressement depuis le 29 mars par le tribunal de commerce de Paris, la Société romanaise de la Chaussure, propriétaire de Clergerie, emploie 140 personnes, dont 120 au sein de son usine de Romans-sur-Isère (Drôme). Cette décision intervient un peu plus de deux ans après le rachat de l’entreprise par French Legacy Group, une holding contrôlée par Mirabaud Patrimoine Vivant, le fonds codirigé par l'ancien ministre Renaud Dutreil (Carel, Le Coq Sportif...).

Dominique Bernard, manager de transition de French Legacy Group, en poste depuis trois mois, indique qu’à ce jour deux candidats seraient encore intéressés: Titan Industries, un groupe américain spécialisé dans la chaussure qui reprendrait 50 salariés, ainsi que l’homme d’affaires tunisien Philippe Sayada.

D’autres candidats pourraient encore se faire connaître. French Legacy Group travaillait aussi sur un plan de reprise aux côtés du fonds Verdoso Investments, mais ce dernier n’a finalement pas donné suite, précise à FashionNetwork.com Dominique Bernard.

Au-delà de la situation de Clergerie, c’est l’ensemble de French Legacy Group qui est en difficulté. En effet, Avril Gau, la marque française de maroquinerie et de chaussures fondée par la créatrice éponyme, a été liquidée, tout comme Violet Tomas, la griffe de chaussures de luxe. Le nom de cette dernière, qui ne compte plus aucun actif, s'inscrirait toutefois dans le cadre de la reprise de Clergerie.

Quant au chausseur alsacien Heschung, dans lequel French Legacy Group a pris une participation majoritaire fin 2021, il est également placé en redressement judiciaire par le tribunal de Saverne, et sera fixé sur son sort le 31 mai.

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