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26 avr. 2021
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Contrat stratégique de filière mode et luxe: la version post-pandémie est signée

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26 avr. 2021

Le 8 janvier 2019, les différentes branches de la mode et du luxe signaient, sous le patronage des ministères de l'Économie et de la Culture, un contrat stratégique de filière afin de dresser les enjeux du secteur et de fixer des objectifs à l'horizon 2022.


Le développement et le soutien de la production locale sont l'un des enjeux de l'industrie textile - Shutterstock



Mais depuis, la crise économique liée à la pandémie de Covid-19 a rebattu les cartes. Une actualisation du contrat a donc été réalisée avec un avenant signé ce 26 avril par les ministères et les représentants du secteur ainsi que représentants des organisations syndicales (CGT, FO, CFDT). "Le gouvernement a souhaité actualiser le contrat de filière pour intégrer les nouveaux enjeux soulevés notamment par la crise sanitaire et le rapport 'Relocalisation et mode durable' remis en janvier dernier", explique le gouvernement dans un communiqué.

Entre flexibilité des acteurs de l'industrie pour la production des masques, développement express de l'e-commerce pour les marques et les enseignes, enjeux de mixité des zones d'approvisionnement et appétence du consommateur pour la production locale et responsable, les équipes du comité stratégique de filière ont en effet apporté leur pierre avec ce rapport mettant en exergue un certain nombre de défis et d'opportunités du secteur. "La crise sanitaire a montré à la fois la fragilité des chaînes d’approvisionnement mondiales (de produits finis mais aussi de tissus, d’accessoires, etc.) mais également la formidable capacité des fabricants de la filière à collaborer et à s’adapter, explique Guillaume de Seynes, président du Comité stratégique de filière. Il s’agit maintenant de tirer parti de cet élan de manière durable".

Même si plusieurs projets du contrat stratégique de filière ont déjà été lancés, comme le renforcement de l'école IFM, les campagnes de communication "Savoir pour faire" ou encore le lancement du démonstrateur de recyclage au Centre européen des textiles innovants (Ceti) à Roubaix, certaines priorités ont donc été ajustées dans cet avenant paraphé par Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Industrie. S'inspirant donc du rapport remis en début d'année, le contrat de filière revisité annonce que l'"objectif est de favoriser un écosystème créatif encore plus durable, plus efficace et local, avec l’ambition de doubler en cinq ans la part du 'Fabriqué en France' dans la consommation de textiles, linge de maison et chaussures".

"L’avenant signé aujourd’hui vise à renforcer l’accompagnement des entreprises du secteur, à favoriser leurs opportunités de relocalisation et à les aider à gagner collectivement en compétitivité sur la base de nouveaux modèles économiques, en développant une production innovante, durable, génératrice de produits de qualité et d’emplois non délocalisables, a estimé Agnès Pannier-Runacher. La filière textile française a de nombreux atouts pour réussir ; elle peut compter sur le soutien des pouvoirs publics".

Ce sont donc treize mesures qui ont été mises en avant sur les thèmes de la formation, de l’accompagnement des entreprises et les aides à la relocalisation, et de la traçabilité et la mode durable.

"Depuis plus d’un an, la crise sanitaire a affecté toute la filière mode et luxe, depuis la création de pièces jusqu’à l’organisation de défilés et d’expositions, a expliqué Roselyne Bachelot-Narquin lors de la signature de l'avenant. Pour ces raisons, j’ai choisi de faire figurer dans cette nouvelle étape du contrat de filière, deux nouveaux dispositifs
de soutien au développement numérique et de relocalisation de la production qui bénéficieront aux jeunes marques de mode et aux professionnels des métiers d’art de la mode".

Ces treize points, qui résident majoritairement en de nouveaux outils pour les acteurs de la filière, viennent renforcer pour certains des démarches déjà amorcées par le précédent texte et s'appuient très majoritairement sur le financement de l'UIT et des
Comités professionnels de développement économique (CPDE). Il s'agit par exemple de continuer la promotion des métiers en tension dans certains pans de la filière, de la mise en place d'un dispositif d'accompagnement à la relocalisation ou encore de cartographier l'amont de la filière industrielle et le modèle économique de la laine. Les ambitions affichées portent sur des mises en place de ces dispositifs en 2021 ou 2022.




 

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