Si 29% des Français déclarent s’être procuré des produits contrefaits, en recul de 6 points depuis 2005, ils sont en revanche 37% à avoir acquis des faux en pensant qu’il s’agissait de marques authentiques. C’est ce qu’indique le baromètre Ifop pour Unifab, l’Union des fabricants.
Et c’est d’abord sur de l’habillement (27% du panel), de la maroquinerie (23%), du sportswear (19%), des parfums (18%) et des chaussures (15%) que les personnes interrogées ont été trompées. Les montres suivent (10%), de même que les bijoux (9%) et dans une moindre mesure les produits cosmétiques (5%).

Le baromètre montre en outre que la notion de contrefaçon est désormais solidement associée à des conséquences néfastes. Que ce soit l’exploitation des personnes les fabriquant (pour 92% du panel), la menace de sécurité et la santé (90%), le risque d’en acheter sans le savoir (89%), la menace des emplois en France (86%), ou encore le rattachement de la filière aux réseaux mafieux (86%). Il ressort également que 84% des Français estiment que, en délocalisant leurs productions, les marques elles-mêmes participent au marché de la contrefaçon.

Côté campagnes de sensibilisation, pas moins de 54% du panel estiment qu’elle sera plus efficace si elle s’axe sur les dangers pour la santé et la sécurité, contre 30% estimant qu’elle devrait porter sur les sanctions encourues par l’acheteur. Mais quand on leur demande ce qui les empêcherait d’acheter de la contrefaçon, ce sont les contrôles et sanctions qui sont d’abord évoqués (38%), devant les risques sanitaires (26%) et la possibilité d’acheter les produits originaux à des prix plus accessibles (18%).

Ce baromètre intervient alors que les douanes françaises font part de leur vive opposition à la politique de Bruxelles. L’arrêt Nokia appliqué depuis avril empêche en effet les autorités de fouiller les conteneurs transitant simplement par l’Union. Ce qui entrainerait une chute spectaculaire des saisies de contrefaçons opérées en France.