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2 nov. 2008
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Coton ouzbek : Dubaï joue les intermédiaires avec l’Asie

Publié le
2 nov. 2008

Pas moins de 100 000 tonnes de coton ouzbek vont être acquises par le nouveau Dubaï Cotton Centre en vue de les vendre vers l’Asie. Un accord qui arrange l’Ouzbékistan, enlisé dans le boycott international entraîné par la présence avérée d’enfants lors des grandes récoltes.



Affichant de longue date son ambition de devenir une plaque tournante majeure sur le marché mondial du coton, Dubaï pourrait bien faire de l’affaire du coton ouzbek une véritable opportunité. Alors que le géant Wal-Mart et les enseignes Gap, Marks & Spencer, Levi’s ou encore Target boycottent le coton local en attendant d’avoir l’assurance qu’aucun enfant ne participe à sa récolte, l’émirat en rachète les stocks en vue d'assurer un contrôle de qualité et de traçabilité. Des contrôles qui devraient être tripartites, « acceptant les critères de l’US Department of Agriculture ».

Le Dubaï Multi Commodities Center a plus récemment lancé sa filiale Dubaï Coton Centre, qui s’est accordée avec le gouvernent ouzbek sur le rachat de 100 000 tonnes de coton, qui devraient à terme être revendues à des entreprises asiatiques, pour la plupart coréennes, russes et chinoises.

Une aubaine pour le troisième exportateur mondial de coton, qui a adopté le 12 septembre dernier une série de mesures visant à interdire le travail d’enfants sur les champs de coton. Les boycotteurs occidentaux attendent cependant de connaître les effets réels de ces mesures, d’ores et déjà bafouées selon la presse locale, alors même que plusieurs associations soulignent que le pays est loin d’être une exception dans l’utilisation de main d’œuvre enfantine.

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