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Coup d'envoi des soldes d'été en magasins et sur le net

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21 juin 2011

PARIS, 20 juin 2011 (AFP) - Les consommateurs pourront partir à la chasse aux bonnes affaires en magasins et sur internet dès mercredi 22 juin 8H00, lors des soldes d'été qui débutent plus tôt cette année, dix jours avant les vacances scolaires, à la grande satisfaction des commerçants.


Photo : AFP

"On a le sentiment que ces soldes seront bons", prévoit François-Marie Grau, secrétaire général de la Fédération française de prêt-à-porter féminin. "Le temps semble s'y prêter" et il y a actuellement de la part des consommateurs "une envie de mode", fait-il valoir.

Dans les grands magasins parisiens, les Galeries Lafayette Haussmann attendent entre 200.000 à 250.000 clients et des ventes de plus de 10 millions d'euros rien que pour le premier jour.

Le Printemps voisin prévoit de vendre "plus d'une pièce textile chaque seconde et une paire de chaussures toutes les trois secondes".

Les magasins devraient avoir "moins de stock" car le secteur a déjà bénéficié de températures estivales, observe Jean-Michel Silberstein, délégué général du Conseil national des Centres commerciaux (CNCC), conseillant aux consommateurs de ne pas trop attendre s'ils ont repéré des articles précis.

Près de huit Français sur dix ont l'intention de faire les soldes et d'y consacrer en moyenne 259 euros, selon un sondage Ipsos pour le CNCC.

Si les soldes durent cinq semaines, l'essentiel se joue dans la première quinzaine. C'est pourquoi beaucoup de commerçants avaient protesté l'année dernière contre un démarrage à peine trois jours avant les départs en vacances des juillettistes.

Depuis, la loi a été modifié pour avancer le démarrage d'une semaine si le dernier mercredi de juin tombe après le 28.

Pour l'e-commerce aussi, les règles du jeu ont été adaptées. Les sites dépendent désormais des dates nationales, et non plus des dates du département où se situe leur siège social.

La Fédération du e-commerce et de la Vente à Distance s'attend à "une croissance supérieure à 10%", indique le délégué général, Marc Lolivier.

En revanche, le gouvernement, n'a pas souhaité mettre un terme aux soldes flottants, arguant qu'ils constituent pour une majorité de Français "une nécessité budgétaire".

Ces deux semaines de soldes supplémentaires, au choix des commerçants, sont critiquées par une partie du secteur, estimant qu'ils banalisent les soldes et génèrent une confusion chez le consommateur sur le bon moment pour acheter et sur le juste prix d'un article.

Les soldes flottants, promotions et autres ventes privées qui se multiplient "contribuent à quelque peu émousser l'impact" des soldes, juge Gildas Minvielle, responsable de l'observatoire économique à l'Institut français de la Mode. Tout en ajoutant qu'ils "restent dans les premiers jours une animation intéressante et un moyen important pour les distributeurs d'écouler leurs stocks".

D'autant que le secteur du textile-habillement accuse un léger repli de 0,2% de ses ventes en valeur sur les quatre premiers mois de l'année, malgré un bon mois d'avril, soutenu par une météo ensoleillée.

"En période de crise les consommateurs sont plus attentifs", mais "ils nous disent que, justement, la mode est un moyen de se faire plaisir dans des périodes moroses", explique-t-il.

Jean-Marc Genis, président de la Fédération des Enseignes de l'Habillement (chaînes), relève de son côté "une forte bipolarisation des revenus, avec une paupérisation de la classe moyenne, et un enrichissement d'une classe un peu plus riche".

"On se pose des questions, il faudra peut-être qu'on voit comment on adapte nos produits", avec un développement à la fois des produits entrée de gamme et haut de gamme, indique-t-il.Par Andrea GRAELLS

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