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D'Afrique à Yéti ou l'abécédaire des défilés parisiens

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11 mars 2010

PARIS, 10 mars 2010 (AFP) - Dentelles, rétro et yétis ou neuf jours de défilés parisiens de A à Z.


Défilé Manish Arora. Photo : PixelFormula

Afrique : l'inspiration du défilé Lanvin. Mais aussi les collections ethniques et métissées de Gaultier et Galliano, puisant leur inspiration dans plusieurs continents.

Bottines : Bottes de montagne à talon aiguille chez Galliano, plates chez Jil Sander, gros godillots ou ultra-féminines, la bottine qui enveloppe la cheville, plus ou moins haute, est la chaussure de choix l'hiver prochain.

Cuissardes : Les audacieuses pourront garder leurs cuissardes de cet hiver, car ces bottes englobant juste le genou ou au ras des mini-jupes restent très tendance.

Cuir : Vous êtes cuir ? Il est partout l'hiver prochain, associé à de la laine ou de la flanelle, mais aussi à de la fourrure et même de la dentelle.

Dentelles : Jeux de transparence chez Givenchy en noir ou rouge, Valentino qui juxtapose sur un chemisier des dentelles chair, noires et blanches, ou Elie Saab, pour ses robes du soir.

Enfants : Les week-ends, de nombreux invités emmènent les enfants aux défilés. Parfois des scènes cocasses, comme cette petite fille paraissant fascinée jusqu'à ce qu'elle décrète, solennelle : "C'est moche!".

Fourrure : Omniprésente, en vestes patchwork de couleurs différentes chez Fendi, et souvent mélangées sur des manteaux, ou juste en col ou étole, elle est parfois "fausse" et assumée, comme chez Chanel ou Armani.

Gants longs : A la Rita Hayworth, qu'ils soient en daim, en cuir ou en soie.

Huées : Les photographes huent copieusement les personnalités retardataires sans lesquelles un défilé ne peut commencer, comme Grace Coddington du Vogue américain chez Valentino.

Kaki : En drap militaire chez Dries Van Noten, ou chez Junya Watanabe et beaucoup d'autres.

Lindsey Lohan : embauchée par la maison Emmanuel Ungaro comme conseillère la saison dernière, la starlette américaine n'est plus dans le paysage.

Manifs : Une trentaine de pasionarias anti-fourrure et puis une jeune fille anonyme, allongée à même le sol pour dénoncer l'anorexie encouragée selon elle par le milieu de la mode. Visage caché, bras nus, elle grelotte violemment au-dessus d'une pancarte "La taille zéro tue".

Rétro : Inspiration années 20 chez l'Indien Manish Arora ou le jeune Belge Anthony Vaccarello qui se réfère au "Metropolis" de Fritz Lang; des silhouettes évoquant les héroïnes hitchcockiennes des années 1950 chez Dries Van Noten ou Louis Vuitton, ou littéralement sixties chez Rochas.

Tapis rouge : C'est la fin des robes habillées pour le soir de type "tapis rouge", relève la papesse Suzie Menkes, du Herald Tribune. Sauf Elie Saab et quelques autres, les marques se concentrent sur le vestiaire de jour, pragmatique, élégant mais confortable.

Trompe-l'oeil : Chez Sonia Rykiel, comme cette robe au motif de dentelle noire devant et rayures laine derrière ou chez Céline, avec des robes-combinaisons qu'on perçoit de loin comme un top et une jupe mais qui sont cousues ensemble.

Unique : En temps de crise, les consommateurs de mode ne renoncent pas au luxe, favorisant des pièces uniques qu'ils peuvent assortir et réassortir. "Tu prends quelques vêtements exceptionnels et beaucoup d'ultra-basique", affirme le styliste Pedro Dias, 38 ans, qui portait ce jour-là "un pantalon à 59 euros chez un distributeur et une veste à 1.700 euros d'un créateur".

Yéti : Les tenues en fourrure de la tête aux pieds chez Chanel, qui avait reconstitué la banquise au Grand Palais, évoquent l'animal mythique.

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