VANNES, 18 avr 2006 (AFP) - Une cinquantaine de salariés du groupe cosmétique Yves Rocher ont débrayé pendant deux heures et demie mardi en milieu de journée, protestant contre la faiblesse des salaires, pour certains "en dessous du Smic" selon eux, a-t-on appris de source syndicale.

Visuel Pure Calmille d'Yves Rocher - Photo : Sylvie Lancrenon

"Sur les 1 400 employés que comptent les sites de La Gacilly et de Ploërmel (Morbihan), une cinquantaine de salariés de plusieurs ateliers ont débrayé de 11h30 à 14h00", a indiqué Paulette Bouché, déléguée syndicale de l'Unsa qui, avec la CGT, avait appelé à ce mouvement de grève.

Les deux syndicats soulignent dans un communiqué commun que "certains salaires (hors prime de fin d'année mensualisée) se retrouvent depuis quelques années en dessous du Smic malgré des bénéfices nets confortables de plusieurs dizaines de millions d'euros".

Malgré la faible ampleur du mouvement de débrayage, Mme Bouché a indiqué que c'était "déjà pas mal du tout dans une société paternaliste comme l'est Yves Rocher", sachant que "le dernier mouvement de débrayage remonte à 1982 ou 1983".

Les grévistes ont demandé à s'entretenir d'une revalorisation des salaires avec la direction générale de l'entreprise.

Selon Vincent Vaillant, directeur des ressources humaines du groupe, une rencontre n'est cependant pas à l'ordre du jour dans l'immédiat. "L'Unsa et la CGT sont ultra minoritaires par rapport aux quatre autres syndicats (CFDT, CFTC, FO et CGC) et elles n'ont pas souhaité signer l'accord trouvé au terme des négociations annuelles" sur les salaires, a-t-il fait remarquer.