BOBIGNY, 13 déc 2007 (AFP) - Deux dépôts de la chaîne de vêtements à bas prix Fabio Lucci en Ile-de-France ont été plus ou moins affectés jeudi 13 décembre par un mouvement de grève d'une partie des salariés réclamant une revalorisation de salaires et de meilleurs conditions de travail, selon des sources concordantes.

Des salariés en grève de la chaîne de vêtements "Fabio Lucci" occupent le magasin du groupe à Alès, le 25 août 2006 - Photo : Eric Cabanis/AFP

D'après le syndicat CFDT, "100 % des salariés" du double dépôt de Pantin (Seine-Saint-Denis) ont débrayé jeudi, après le mouvement entamé mercredi 12 à Argenteuil (Val-d'Oise) par "la moitié des salariés", venus manifester jeudi à Pantin.

La direction de Fabio Lucci (groupe Vetura), contactée, n'a pas fourni de chiffres précis. Sans désigner nommément l'entrepôt d'Argenteuil, elle indique que l'entrepôt affecté mercredi 12 par un mouvement de grève a "retrouvé jeudi un fonctionnement presque normal".

Elle reconnaît "un second mouvement de grève" jeudi "dans un autre entrepôt du groupe en Région Parisienne", faisant état de "discussions" avec les salariés.

Ces discussions "n'ont mené à rien", selon la CFDT, qui demande une hausse "conséquente" des rémunérations, un treizième mois et une "amélioration des conditions de travail".

Selon ce syndicat, les débrayages ont été lancés en réaction à "l'échec" de la négociation annuelle obligatoire sur les salaires.

En 2006, des salariés d'un magasin d'Alès (Gard) avaient obtenu, après soixante-quatre jours de grève, la satisfaction de leurs revendications et la promesse de négociations nationales sur des questions sociales pointées du doigt par les grévistes (conditions de travail, rémunération, droit syndical...).

Fabio Lucci a réalisé en 2006 un chiffre d'affaires de 200 millions d'Euros.