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5 juil. 2012
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Dominique Seau: Mode City doit nous permettre de recharger les batteries après une saison difficile

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5 juil. 2012

Nommé à la tête de la Fédération de la Maille et de la Lingerie le 20 juin dernier, Dominique Seau a pu en tant que PDG du groupe Eminence et depuis peu en tant que représentant de la profession mesurer la difficulté de la saison qui s'achève pour les spécialistes du sous-vêtement. Mais, alors que s'apprête à débuter ce samedi 7 juillet les salons Mode City et Interfilière, organisés par Eurovet (dont la fédération est actionnaire majoritaire), il met en garde contre un trop grand pessimisme.


Dominique Seau


FashionMag.com: Quel premier bilan de la saison du secteur peut-on dégager quelques jours après le début des soldes ?
Dominique Seau: Il est évident que nous sommes dans un contexte économique morose, en France, en Europe du Sud, et même dans certains pays du grand export... Le chiffre d'affaires cumulé de nos membres est en baisse de 5% à la fin mai (soit 350 millions d'euros au total). Mais il n'y a, je crois, pas d'abattement pour autant. L'Europe du Nord, l'Amérique du Nord et quelques pays émergents tirent ces résultats vers le haut et nous envoient des signaux positifs pour la suite. La récente reprise d'altitude du dollar face à l'euro par exemple est un élément intéressant. En somme, le secteur est dans un moment difficile, mais ce n'est pas la catastrophe.


FM: Dans ce contexte, comment abordez-vous le salon Mode City qui ouvre ces portes ce samedi ?

DS: Je crois que ce salon Mode City, que l'on appellera d'ailleurs bientôt "Salon International du Swimwear et de la Lingerie", doit nous permettre de recharger les batteries. Et puisqu'il existe justement de nouveaux relais de croissance à l'étranger, c'est justement là que l'on pourra trouver de nouveaux partenaires. C'est aussi un lieu de rencontre indispensable entre l'amont et les marques, car l'enjeu est de garder un volume important sur la zone Euromed, afin de faire travailler tous les sous-traitants qui gravitent autour. Et cela passe par cette forme de coopération, qui est une des priorités de la fédération.

FM: Justement, quelles sont les priorités que vous avez dégagées depuis votre prise de fonction à la tête de la Fédération de la Maille et de la Lingerie ?

DS: Il ne s'agit absolument pas d'un mandat de rupture en tout cas ! Je reste dans les pas de Patrice Kretz (PDG du groupe Chantelle, ndlr), mon prédécesseur. Nous allons poursuivre nos missions de lobbying, je participerai notamment à un colloque ce 10 juillet au Sénat, mais aussi de conseil et de formation auprès des adhérents, dans cette période de mutation qui impose d'être très réactif pour rester compétitif. Concernant l’activité salons, nous allons observer une période de transition. Si j'intègre bel et bien le conseil d'administration d'Eurovet, Patrice Kretz garde lui la présidence du conseil de surveillance. C'est une activité qui se porte bien et se développe, en Asie ou aux Etats-Unis avec le rachat de CURVExpo, Eurovet devrait réaliser un chiffre d'affaires de 28 millions d'euros en 2012.

FM: Enfin, pour le second semestre, pensez-vous que l'on puisse déjà faire des prévisions pour le secteur ?

DS: Il n'y a bien sûr pas de projections claires aujourd'hui. Si je m'en tiens à l'exemple que je connais le mieux, Eminence, les carnets de commandes affichent une baisse de 5% préoccupante. Mais je crois que cela tient davantage de la morosité du premier semestre et de la frilosité des commerçants, cela ne fait absolument pas une vérité sur l'ensemble d'un semestre. Encore une fois, s'il y a des résultats à ce jour un peu décevants, il ne faut pas baisser les bras. La citation dit que le pessimiste se condamne à rester assis. A nous de ne pas tomber dans ce travers.

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