Auteur :
Emilie-Alice Fabrizi
Emilie-Alice Fabrizi
Publié le
29 avr. 2010
29 avr. 2010
Edgard Hamon lance son savoir-faire A l'atelier
Auteur :
Emilie-Alice Fabrizi
Emilie-Alice Fabrizi
Publié le
29 avr. 2010
29 avr. 2010
Au cœur de Paris, dans un immeuble à l’abri des regards, propice au secret des alchimistes, se dissimule un trésor: l’atelier Edgard Hamon, parurier à Paris depuis 1909. S’y trouvent ces "petites mains", mises en avant ces derniers temps, gardiennes d’un savoir-faire français mis à mal en deux décennies. Sous-traitant pour plusieurs grands noms de l’avenue Montaigne, il a choisi de lancer sa propre marque, baptisée fort à propos "A l’atelier". Une marque d’accessoires et de bijoux fantaisie réalisés selon les mêmes règles.
a l'atelier, premlière collection printemps-été 2010 |
Deux sacs, le Victoria en paille tressée et l’Adélaïde en cuir bicolore, de la petite maroquinerie, une ceinture réversible et des bijoux fantaisie en argent massif composent aujourd’hui l’offre. Une offre "expérimentale" qui, bien que petite, est à la carte.
Dans les faits, à partir de la e-boutique www.alatelier-style.fr – le seul point de vente -, la cliente peut choisir le coloris des cuirs dans les gammes proposées, mêler les matières, et partant de là, créer une pièce unique. Une pièce qui ne dépassera pas 389 euros pour le sac tressé contre 359 euros pour le modèle en cuir, les bijoux oscillant pour leur part entre 98 euros pour les BO en argent massif tressé de cuir vachette, 149 euros pour le bracelet grand format, et 385 euros maximum pour le collier en argent massif, cuir de vachette et satin de soie.
Une fois le choix arrêté, il faut compter entre 4 et 6 semaines pour être livré. "Le temps du travail à façon" dit-on dans les ateliers. Ici, deux heures ou quatre, une journée ou plusieurs, le temps s’arrête pour reprendre sa course une fois l’ouvrage fait et le lieu vibre d’une énergie tranquille.
Des artisans au bureau de style, ils sont près de 25. Façonniers du luxe, expérimentés ou encore apprentis, ils vivent au rythme des commandes des grandes maisons, fidèles pour l’essentiel. "Parurier à Paris depuis 1919", l’atelier recèle un trésor d’archives, des ceintures ou bijoux fantaisie réalisés pour des grands noms de la mode, comme Chanel, Yves Saint Laurent ou encore Givenchy.
Rachetée en 2000 par Jean Bergeron, ancien président du Comité Colbert, des mains du groupe Gucci, quand d’autres rejoignaient les rangs de grandes maisons, tels le plumassier Lemarié et le chapelier Michel repris par Chanel, ou encore Saint-Louis et John Lobb par Hermès, la maison Edgard Hamon vit discrètement son indépendance. Pas de licence en portefeuille, seulement le statut de sous-traitant. Et comme beaucoup d’autres, l’atelier a connu des heures noires. Mais pas question de baisser les bras. Mieux, on s’entend répondre "cela nous force à nous engager dans de nouvelles entreprises, à explorer de nouvelles pistes". C’est ainsi que, sous l’impulsion de Carole Lamotte, une directrice pleine de pep’s et de volonté, est née l’idée de A l’atelier.
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