Auteur :
Anaïs Lerévérend
Anaïs Lerévérend
Publié le
5 avr. 2012
5 avr. 2012
Elise Anderegg convertit sa lingerie au made in France
Auteur :
Anaïs Lerévérend
Anaïs Lerévérend
Publié le
5 avr. 2012
5 avr. 2012
En plein débat sur le made in France, Elise Anderegg a tranché. La créatrice de lingerie a choisi de convertir sa marque éponyme au made in France, et ce dès la saison automne-hiver 2012/2013. Un engagement personnel pour celle qui se dit très attachée à l'industrie textile française, après avoir notamment exercé pour les dentelles Solstiss. Les dentelles étaient justement déjà françaises dans les collections d'Elise Anderegg, puisque de Calais, la teinture des soies et la production en revanche ont, elles, été progressivement transférées depuis quelques mois.
La collection automne-hiver 2012/2013 d'Elise Anderegg, première 100% Made in France. |
La partie homewear des collections est donc désormais assemblée dans une usine des environs de Troyes, tandis que le volet corseterie est lui assuré dans la région de Rennes, par l'un des fabricants des maillots de bain Eres. Mais Elise Anderegg et son associée Valérie Touya ont cherché un moment avant de les trouver, explique-t-elle: "C'est une démarche qui est loin d'être évidente. Les contacts que j'avais à mes débuts avaient fermé leurs ateliers, les spécialistes de la corseterie se font de plus en plus rares, a constaté la fondatrice. Un transfert est faisable pour une marque petite ou une moyenne comme la mienne, mais clairement il n'y a plus assez de petites mains pour des grands qui voudraient revenir au made in France."
Bien sûr, les prix des collections ont été logiquement revus à la hausse, soit une augmentation de 20 à 25% en moyenne, plaçant le premier prix d'une parure à 180 euros. Une montée en gamme bien acceptée par les clients de la créatrice, à 90% étrangers. "La chose a été bien prise parce que psychologiquement, ils se sont dits que ce n'était pas si cher pour du 100% français, finalement c'est peut-être avant que les prix paraissaient trop élevés pour une provenance Maghreb...", témoigne la jeune femme.
Selon elle, la hausse du coût de la main d'œuvre a pu être tempérée par la disparition de "faux frais", lourds pour une petite société, du fait de l'éloignement du site de production et de la difficulté à exercer un bon contrôle sur la production.
Lors du salon de la lingerie en janvier, de nouveaux clients se sont ajoutés à l'existant, portant ainsi le nombre de points de vente à une petite centaine dans le monde aujourd'hui.
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