En décembre, les ventes des enseignes ont fléchi de 4,6%

Alors que l'heure est au bilan pour Procos, qui fédère les enseignes de tous secteurs en France, apparaissent déjà les premières inquiétudes pour cette année tout juste débutée. L’activité en magasin des acteurs du commerce spécialisé (mode, déco, loisirs, sport…) a rebondi de 11,4% en 2021, comparé à 2020. Le niveau pré-pandémique n’est pas atteint, puisqu’il s’agit d’un repli de 8,7% par rapport à 2019.

La fédération tient à souligner que certains secteurs sont même bien en dessous de leur standard d'il y a deux ans, tels que la chaussure (-20,3%), la beauté-santé (-14,4%), les jeux/jouets/loisirs (-13,6%) et l’habillement (-12,5%).

"La longue fermeture des magasins, en particulier en centres commerciaux, a eu de lourdes conséquences, affirme Procos. Logiquement, les secteurs moins impactés par ses fermetures et favorisés par le télétravail et autres priorités récentes pour les consommateurs restent positifs en magasins par rapport à 2019 : +11,4% pour l’équipement de la maison, +3,9% pour l’alimentaire spécialisé."

Si l’on se concentre sur le mois de décembre, les enseignes ont vu leurs ventes en boutique reculer de 4,6% par rapport à 2020 (ce qui correspond à une hausse de 2,3% comparé à décembre 2019). Précisons que l’an dernier, "la fermeture administrative des magasins de nombreux secteurs en novembre avait concentré les ventes sur décembre qui avait été en conséquence très dynamique".

Le contexte de consommation a été très hétérogène le mois dernier: les acteurs de l’équipement de la maison ont par exemple vu leurs ventes en magasin baisser (-9,3%) mais leur activité en ligne augmenter (+7,2%), tandis que l’alimentaire spécialisé a connu le scénario inverse (+4% en point de vente et -30% sur Internet). L’habillement a quant à lui vécu un mois délicat sur les deux canaux, avec une chute des ventes de 8% en boutique et de 6,6% sur le web.

Procos se félicite toutefois que le gouvernement ait laissé libre accès aux magasins en décembre, "malgré une situation sanitaire très instable jusqu’à la fin de l’année", mais entrevoit déjà des difficultés en ce mois de janvier. Le retour en force du télétravail (trois à quatre jours recommandés pour les métiers qui le peuvent), influe directement sur la fréquentation des points de vente. Surtout dans les centres commerciaux, grandes rues marchandes situées à proximités de bureaux, et gares des grandes villes, qui enregistrent des baisses de trafic "de -30 à -40%".

La fédération, qui regrette qu’aucune mesure d’accompagnement ne soit mise en place pour ces commerces, estime que "l’accès au chômage partiel est la première urgence pour adapter les effectifs à la réalité de l’activité". Enfin, elle remet à nouveau sur la table sur sujet des loyers, qui augmenteront de 2,6 à 3,46% en 2022 en raison de la hausse de l’indice des loyers commerciaux, une situation jugée "économiquement insupportable" et "en décalage total au regard du contexte et difficultés des commerçants".

En décembre, les ventes des enseignes ont fléchi de 4,6%

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