Publié le
5 avr. 2019
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

En plein essor, le Slip Français veut encore renforcer sa rentabilité

Publié le
5 avr. 2019

Après avoir atteint ses objectifs en 2018, Le Slip Français place ses curseurs un peu plus haut encore en 2019. La marque créée en 2011 par Guillaume Gibault a ainsi franchi en 2018 les 21 millions d'euros de chiffre d'affaires, soit une progression de 60 % de celui-ci. Une performance qui défie les tendances négatives du marché des sous-vêtements et, plus globalement, de l'habillement, et qui n'a pas été impactée par les manifestations de fin d'année, Noël ayant été une « très belle période », selon le fondateur. « Je pense que cela est dû au fait que nous correspondons à un certain air du temps, nous collons aux questions sociétales avec le produire local », estime-t-il.


Collection bain printemps-été 2019 - Le Slip Français


Au-delà de cette progression des ventes chiffrées à 900 000 pièces, en ligne avec les attentes, notamment grâce aux nouveaux développements produits, pour la femme en particulier, c'est surtout la rentabilité opérationnelle de l'entreprise qui est scrutée. Après avoir atteint pour la première fois le seuil de rentabilité en 2017, Le Slip Français entendait ainsi confirmer son modèle. C'est chose faite avec un Ebitda chiffré à 1 million d'euros, annonce Guillaume Gibault. « Nous voulons prouver que ce modèle made in France peut dégager une croissance rentable, que nous marchons de plus en plus sur nos deux jambes. Et donc consolider encore notre rentabilité sur l'année qui a commencé », commente le PDG.

L'exercice 2019 devra donc avoir pour maître-mot la consolidation, avec un chiffre d'affaires visé de 28 à 29 millions d'euros, soit une hausse plus proche des 30 %, et une rentabilité renforcée.

Quelques ouvertures de boutiques devraient encore avoir lieu, s'ajoutant à la quinzaine de magasins monomarques ouverts ces dernières années, ainsi qu'aux 150 revendeurs multimarques. Mais c'est évidemment toujours le web qui domine, DNVB (digitally native vertical brands, ndlr) oblige, réalisant 65 % du chiffre d'affaires total de l'entreprise qui avance avec les fonds 360 Capital Partners et Experienced Capital à ses côtés.

C'est surtout du côté de l'offre que la marque entend encore progresser. Après avoir réellement développé sa première gamme féminine en 2018, poussant le segment à 12 % des ventes, Le Slip Français entend aller plus loin et vise les 15 à 20 %. La marque souhaite néanmoins se concentrer sur le territoire des sous-vêtements, vêtements d'intérieur et de nuit, et maillots de bain, les catégories qu'elle a identifiées comme les plus performantes en ligne, et plus différenciantes que le prêt-à-porter qui n'a pas vocation à être développé davantage que par touches.

Plusieurs challenges sont au menu du Slip Français avant d'attaquer l'international. D'abord, « prouver que la bataille du made in France peut être gagnée, pour inciter d'autres marques à passer à la phase industrielle comme nous », explique Guillaume Gibault, qui continue de visiter les usines hexagonales pour consolider la capacité de production et également prévoir le développement à trois ans avec ses deux partenaires principaux, Eminence et Lemahieu.

Autre défi : continuer à surprendre le consommateur, ce qui a permis à la marque de dégager très vite une notoriété forte, à travers de nouvelles initiatives au ton qui entend rester décalé. Et enfin, aller plus loin dans l'engagement : « Le made in France c'était un bon point de départ pour l'histoire, mais on peut aller plus loin, sur de nouvelles thématiques, sur la transparence par exemple, mais aussi sur le recyclage évidemment, sujet qui monte », conclut Guillaume Gibault.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com