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19 oct. 2021
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Epicc: Roubaix accueille la première "Ecole de Production" dédiée au textile

Publié le
19 oct. 2021

Concept en plein développement, les Écoles de Production proposent d'enseigner un métier à des adolescents en rupture avec le système scolaire. C'est un établissement de ce type qui vient de se lancer à Roubaix, Epicc, pour "Ecole de Production Industrielle de Couture et Confection". Dont les élèves vont apprendre le métier via la production de commandes destinées à des vrais donneurs d'ordres.


Cinq piqueuses simples servant à la formation initiale des élèves - MG/FNW


Au sein du tiers-lieux roubaisien Plateau Fertile, un espace lumineux accueille depuis la rentrée 25 machines de confections de 14 types différents. Pour l'heure, 6 jeunes élèves y font leurs premier pas dans l'univers du textile, dans cet établissement qui vise à terme des promotions de 30 à 40 personnes, selon les spécialisations. Pendant deux ans, ils apprendront à devenir des opérateurs de confection, sous la direction du maître professionnel Robert Ingles, fort d'une expérience de 51 ans dans la confection, qui l'a conduit à opérer sur trois continents.

Les élèves étant destinés à être présentés au CAP à l'issue de la formation, un tiers de leur temps sera dédié à l'enseignement général (Français, Math, Histoire/Géographie…). Mais le textile ne sera jamais loin, la classe prenant volontairement la forme d'une salle vitrée donnant sur l'atelier. Mais pas uniquement: "Même les cours de math commencent par des calculs liés aux tissus et machines", explique ainsi le directeur de l'école, Pierre Delannoy.

Comme il le confesse, le dirigeant ne "connaissait rien" à la production textile. Mais il connait en revanche bien ce mode de formation pour avoir lancé en 2019 l'Ecole de Production Automobile de Lens (EPAL). Qui compte parmi les 24 Ecoles de Production existantes au niveau national, et qui sont représentées par la Fédération Nationale des Ecoles de Production (FNEP). Des établissements qui affichent 90% de réussite aux examens. Et, dans le cas d'Epiic, les débouchés ne sont pas réellement une inquiétude. "Dans la région de Roubaix, ce sont plus de 200 postes d'opérateurs qui vont être à pourvoir d'ici 2025", souligne Pierre Delannoy.

C'est donc sans surprise que l'association, présidée par le fondateur d'Okaïdi Jean-Luc Soufflet, s'est attirée le soutien d'acteurs locaux comme Camaïeu, Promod, Phildar, IdKids, Lemahieu, Fashion Green Hub ou Clubtex. Sans oublier l'apport financier de l'État, de la ville de Roubaix, ou de structures comme la Fondation Ceetrus (groupe Auchan). Un fond d'amorçage de 700.000 euros va permettre de couvrir les deux premières années et investissements initiaux. Fonds publics et taxe d'apprentissage fourniront deux tiers du budget, le reste reposant sur les productions des élèves eux-mêmes, pour un coût de 15.000 euros par an et par jeune.


L'Ecole forme pendant deux ans sur 25 machines de 14 types différents - MG/FNW



"Ce que les entreprises recherchent, c'est de la polyvalence", explique Robert Inglès. "Mon objectif est donc d'amener nos élèves à maitriser un maximum de machines différentes, en commençant par des piqueuses simples pour aller ensuite vers des outils permettant des choses plus complexes", pour qui l'apprentissage dans un réel contexte de production est vecteur de responsabilisation, et de motivation. Déjà sont produits quelques sacs pour l'alsacien Tenthorey. Tandis que sont évoqués comme clients Lemahieu et Vanderschooten (linge de maison), ou même la production de filtres textile industriels.

Epicc vient s'ajouter à l'effervescence du Plateau Fertile, où opèrent les créateurs innovants du Fashion Green Hub, qui va déployer prochainement son Atelier Agile au service des marques. Tandis que, de l'autre côté de la cour, c'est l'entreprise PP Yarns & Co (Phildar et Pingoin) qui opère sa mue.

Cette alternative aux "lycées textiles", qui pourrait faire des émules sur d'autres territoires, intervient à un moment clef pour la filière. Confrontée depuis des années aux disparitions de postes et départs en retraite, le secteur déplore de longue date pertes de savoir-faire et pénuries de professionnels formés. En 2020, le secteur textile pesait 61.910 emplois, via 2.100 entreprises, générant 13,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 9,4 milliards d'euros d'exportations.

Mais à l'heure où les marques cherchent à limiter la part de leurs importations asiatiques, et sont en quête d'une production locale agile, c'est donc l'arrivée d'une nouvelle génération d'opérateurs textiles qui est attendue de pied ferme par les industriels, qui demandent par ailleurs un engagement ferme des marques sur la production locale. "Une industrie, ce n’est pas quelque chose qu’on allume un matin et ferme trois jours après", rappelait ainsi récemment Sylvie Chailloux, présidente de l'Union française des industries de la mode et de l'habillement.
 

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