Estée Lauder: des ventes en baisse de 17% au deuxième trimestre, mais des prévisions annuelles relevées

Auteur :

Sarah Ahssen

Publié le
2 févr. 2023

Au deuxième trimestre de son exercice 2022/23, clos le 31 décembre, le groupe américain de cosmétique Estée Lauder publie un chiffre d'affaires de 4,62 milliards de dollars (4,22 milliards d'euros), en recul de 17% par rapport à la même période l’an passé. Pour expliquer cette baisse, le groupe, qui compte dans son portefeuille Tom Ford Beauty, La Mer ou encore Clinique, évoque notamment les restrictions liées au Covid en Chine. Sur la période le résultat opérationnel d’Estée Lauder s’établit à 565 millions de dollars, en recul de 61%.

"Le tourisme et les expéditions de produits à Hainan sont restés largement réduits et le trafic dans les magasins dans le reste de la Chine a été limité. Ces difficultés ont été en partie compensées par une forte croissance des ventes sur les marchés développés et émergents", détaille le groupe dans un communiqué.

Sur la période, le groupe américain qui a récemment acquis la marque Tom Ford Beauty, dont il avait déjà la licence, et qui développera la beauté signée Balmain, est en recul dans toutes les régions du monde. En Amérique ses ventes atteignent les 1,23 milliard de dollars en baisse de 5%, impactées notamment par la fin de licences parfum comme Donna Karan New York, passée entre les mains d’Inter Parfums.

En Europe, Moyen-Orient et Afrique, la baisse s’établit à 22% à 1,81 milliard de dollars, une baisse imputée par le groupe à l’impact que continue à avoir le Covid sur les ventes en travel retail. Enfin, la zone Asie-Pacifique voit ses ventes atteindre les 1,57 milliard de dollars en baisse de 17%. 7% de ce recul est attribué à l’impact du Covid sur les ventes en magasins physiques en Chine, mais aussi à la baisse des ventes de la marque de soins Dr.Jart+ dans le réseau travel retail en Corée du Sud.

Sur l’ensemble de son exercice, Estée Lauder relève cependant ses prévisions de croissance et s'attend à ce que les ventes reculent entre 5% et 7%, contre un recul de 6% à 8% estimé en novembre dernier lors de la publication des ventes du premier trimestre. Une prévision un peu plus optimiste, due à une demande résiliente pour les produits de soins et les parfums, et à une reprise attendue en Chine.