Fashion Week à Londres: Hentsch Man poursuit son ascension

Auteur :

Florent Gilles

Publié le
15 juin 2014

Paris a révélé Alexandre Mattiussi. Londres pourrait revendiquer Alexia Hentsch. Cette Suisse brésilienne, fondatrice de la marque Hentsch Man en 2008, présentait dimanche 15 juin sa nouvelle collection dans le cadre de LC:M, la fashion week menswear de Londres. Sa marque, témoigne-t-elle avec un grand sourire, progresse de saison en saison.

"J'ai voulu faire un clin d’œil au Brésil, où je suis née, et à l'Amérique latine en général", commente la jeune entrepreneuse qui a d'abord été graphiste pour Winkreative, l'agence de Tyler Brulé, et ses différents projets, dont les magazines Wallpaper et Monocle.

Sa marque contemporaine pour homme n'a pas encore de boutique, mais a déjà ouvert huit pop-up stores depuis son lancement, à chaque fois dans la capitale anglaise où Alexia Hentsch vit depuis 11 ans.

"Nous choisissons les pop-up stores car ouvrir une boutique aujourd'hui relève d'un investissement colossal que nous ne pouvons pas nous permettre, explique la fondatrice en français, l'une de ses langues maternelles. La priorité pour nous a été le e-commerce, poursuit-elle. Nous livrons dans le monde entier et notre produit, par son positionnement prix, se vend très bien en ligne, notamment sur Mr Porter avec qui nous venons de réaliser une première capsule à succès". La chemise Hentsch Man n'excède pas 100 euros et la veste 250.

On trouve le style léger et "cool" de Hentsch Man chez Centre Commercial, Colette et FrenchTrotters à Paris, et dans une soixantaine de points de vente à travers le monde. La griffe participe depuis six saisons aux salons parisiens MAN et au Seek de Berlin. Pour les Etats-Unis, le Japon et la Corée, c'est Opening Ceremony qui pilote la distribution.

"Nous avons cinq personnes en fixe au bureau et pour la communication et la distribution en dehors de l'Europe, nous avons des partenaires". Mais la jeune CEO entend bien ramener tout cela en interne un jour. "Et aussi ouvrir une boutique en vrai... à New York idéalement".