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22 juil. 2013
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Fédération du prêt-à-porter: bientôt un nouveau président

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22 juil. 2013

C’est ce mercredi 24 juillet, sans doute en début d’après-midi, que la Fédération française du prêt-à-porter féminin connaîtra le nom de son nouveau président. Officiellement, ils sont deux à postuler depuis déjà plusieurs mois: Daniel Wertel, président de la chambre syndicale de Paris du prêt-à-porter, et Gérard Ravouna, président de l’Union Mode-Habillement Rhône-Alpes.

On sait que, cette fois, le président sortant, Jean-Pierre Mocho, ne peut statutairement se représenter.

Qui succèdera à Jean-Pierre Mocho (photo)? Daniel Wertel, Gérard Ravouna, un troisième homme?


En fait, c’est un conseil d'administration qui sera élu lors de l’assemblée générale. Et celui-ci élira dans un second temps son président.

Rien ne dit qu’il n’y aura pas un candidat surprise. Il est possible en effet de se présenter au dernier moment aux suffrages.

Un nom avait un moment circulé. Celui de l’industriel marseillais Didier Parakian, même si ce chef d’entreprise a toujours souligné ne pas souhaiter être candidat. D’autant plus qu’on lui prête la volonté de prendre plus de responsabilités encore à la mairie de Marseille alors qu’il est déjà élu dans l’équipe du maire UMP en poste, Jean-Claude Gaudin.

L’issue de cette élection est importante pour le secteur dans la mesure où la Fédération du prêt-à-porter féminin est l’une des plus grandes sinon la plus importante des organisations professionnelles de l’habillement. Son président a un rôle d’animateur en interne évidemment mais aussi un rôle de représentation et d’aiguilleur vis-à-vis de l’externe, Pouvoirs publics, manifestations étrangères, etc. Un rôle dans lequel excellait Jean-Pierre Mocho aux dires du plus grand nombre.

Dans une telle élection, les personnalités et les profils des candidats comptent évidemment. Ainsi que leurs soutiens. Il y a aussi les programmes.

Daniel Wertel s’est officiellement donné comme priorité l’aide aux entreprises. "Quel est l’objectif d’une fédération? Soutenir les entreprises", est-il écrit dans son programme. Avec deux orientations: proposer des services pertinents et faire savoir que ces services sont disponibles. Il ne rejette pas les outils existants comme l’aide à la jeune création, la Maison du savoir-faire et la plate-forme des façonniers comme d’ailleurs la maison du Pap.

Mais il entend revoir leur fonctionnement et les objectifs. Daniel Wertel met en avant trois mots: formation, audit et conseil. Il entend s’appuyer sur l’expertise de Modspé Paris, qu’il préside, pour notamment la formation continue. Il évoque aussi la volonté de développer une fonction d’observatoire des tendances, de stratégie, etc.

Se voulant consensuel, Daniel Wertel insiste aussi sur un travail qui doit être commun entre l’ensemble des syndicats régionaux et la fédération elle-même. Un message important pour le candidat, d’autant qu’il a été parfois présenté comme le candidat de Paris face à la province. Ce qu’il réfute! Daniel Wertel entend aussi travailler en partenariat avec les autres fédérations comme le masculin et non de manière isolée.

La profession de foi de Gérard Ravouna définit en premier lieu le rôle d’un président de fédération. "Le président de la fédération doit être l’homme des grandes orientations et des priorités professionnelles, et non du quotidien", écrit-il.

Il relève ainsi qu’il entend redonner toute sa place à "notre délégué général qui doit assurer ses fonctions". Si le président de l’Union mode-habillement Rhône-Alpes n’omet pas de féliciter Jean-Pierre Mocho, le président sortant, pour son action depuis 13 ans, il n’entend manifestement pas endosser le même costume.

Il souhaite ainsi faire place à trois vice-présidents actifs correspondant aux trois priorités qu’il se donne : la préservation des savoir-faire, les services aux entreprises et à la jeune création et le développement international. Notamment, il souhaite une communication tournée vers la création française, le made in France. Mais aussi des actions en faveur de la jeune création en place ou en projet à Paris, Lille, Lyon, Marseille ou Bordeaux, autour de la Maison du savoir-faire et de la création.

Enfin, et c’est sans nul doute un élément-clé. Gérard Ravouna entend trouver de nouvelles ressources pour la fédération à travers la recherche de partenariats financiers, "dont j’assumerai la pleine responsabilité", souligne-t-il.

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