French Connection s’enfonce dans le rouge et promet un rebond

Auteur :

Olivier Guyot

Publié le
15 mars 2013

Méthode Coué ou indécrottable optimisme ? Stephen Marks, le PDG et président du groupe French Connection, estime qu’"Après une année difficile, je suis heureux que plusieurs des initiatives que nous avons prises afin de donner une nouvelle impulsion à la croissance de nos ventes commencent à apporter des résultats intéressants. Alors que la mise en place est encore récente, nous voyons quelques beaux progrès et je suis satisfait de constater une dynamique dans l’activité".

French Connection a effectivement mis en place une batterie de mesures pour tenter de redresser la barre (nouveau concept boutique, refonte des process d’achats, équipes design renouvelées, changement des dates de soldes,…). Mais celles-ci, mises en place progressivement en 2012, n’étaient pas encore effectives et n’ont donc pas eu d’influence sur les résultats de l’exercice 2012/2013 du groupe, clos fin janvier.

Et les voyants sont au rouge. Hormis l’activité de vente en gros (wholesale) en Amérique du Nord qui passe de 28 à 33 millions d’euros de ventes, French Connection est en recul sur tous ses marchés. Son activité de vente au détail en Europe recule de 7% à moins de 119 millions d’euros, notamment suite aux fortes ventes à prix soldés, et la vente en gros se replie de 19% à moins de 40 millions, en partie car des acteurs, comme en Russie, ont décidé de stopper leur activité avec la marque. En Amérique du Nord, l’activité en boutiques chute de 25 à 23 millions d’euros et les ventes sur le reste du monde passent de 18 millions à moins de 13.

Au final, le chiffre d’affaires du groupe s'est contracté de 8% à 227 millions d’euros. Mais le revers le plus lourd vient de la rentabilité. Le résultat opérationnel du groupe s’effondre, plombé par l’activité de vente au détail en Europe. Sa perte opérationnelle atteint les 10,5 millions d’euros, alors que son résultat était encore positif l’an passé à 3,8 millions.