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13 avr. 2022
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Gaz: la filière textile française face aux possibles coupures administratives

Publié le
13 avr. 2022

Le 7 avril est paru au journal officiel un décret posant les bases d'une contrainte de consommation réduite pour les structures fortement consommatrices en énergies, dont centres commerciaux et ateliers industriels. Un dispositif qui pourrait aller jusqu'à des amendes et coupures. Une mauvaise nouvelle pour le textile-habillement Made in France, pour l'Union des Industries Textile (UIT), qui redoute le sort réservé aux teinturiers et finisseurs textiles, dont l'activité nécessite de grandes quantités d'énergie. 


Shutterstock



Le décret n°2022-495 du 7 avril 2022 stipule que "lors de l'émission d'un ordre de délestage (interruption ou réduction de la consommation de gaz, ndlr), le consommateur de gaz naturel concerné se conforme à cette demande dans un délai de deux heures suivant la réception de cet ordre de délestage. A l'expiration de ce délai de deux heures et jusqu'à la réception de l'ordre de fin de délestage, l'observation, par le gestionnaire du réseau de gaz naturel auquel le consommateur de gaz naturel concerné est raccordé, d'une consommation de gaz naturel supérieure à celle demandée dans l'ordre de délestage, est considérée comme un manquement à cet ordre. Le gestionnaire du réseau de gaz naturel informe le ministre chargé de l'énergie de ce manquement".

Le dispositif, qui prévoirait des amendes allant jusqu'à 8% du chiffre d'affaires, était déjà en préparation avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, et prend un sens nouveau à l'heure où l'Europe se prépare à une potentielle fermeture du robinet du gaz russe pour l'hiver prochain. Une situation qui, si elle devait se produire, aurait un impact moindre en France que dans le reste de l'Europe: la Russie ne représentant que 17% de l'approvisionnement de l'Hexagone. 

"C'est un dispositif de dernier recours qui vise à préserver l'approvisionnement général des consommateurs de gaz et notamment des particuliers" a précisé l'exécutif. De son côté, le président d'Engie Jean-Pierre Clamadieu se veut rassurant: "Si les importations de gaz russe cessaient, nous serions probablement capables d'en remplacer à peu près la moitié mais le reste, à très court terme, devrait être réalisé, obtenu, compensé par une réduction des consommations et particulièrement dans les secteurs industriels".

Le décret ciblerait 5.000 gros consommateurs de gaz, dont la consommation excéderait les 5 gigawatts/heure. "Il faut savoir que tous les ennoblisseurs et teinturiers sont au-dessus de cinq giga, à l'exception des toutes petites structures", indique le président de l'UIT, Yves Dubief, à FashionNetwork.com "Nous attendons de savoir quelle forme cela prendra : d'un engagement à ne pas tourner tel jour, moyennant une compensation financière, ou à réduire sa consommation étalée sur un mois, jusqu'à des arbitrages plus brutaux pour d'autres". 

"Ça n'est pas un bon point pour le Made in France"



Si cette situation peut signifier un chauffage réduit dans les grands centres commerciaux, elle pourrait surtout fragiliser une filière textile française dont les trésoreries sont déjà fortement mises à l'épreuve par l'explosion des prix de l'électricité et du gaz, auxquels s'ajoute l'inflation des coûts de transport. "Un ralentissement de l'activité (…), cela se fait déjà dans certains pays comme la Turquie, où les productions ont été diminuées face à la flambée des coûts de l'énergie" indiquait récemment à FashionNetwork.com le président du réseau de fabricants France Terre Textile, Paul de Montclos (lire l'interview). "Ce sont des choses que l'on ne connaît pas, et contre lesquelles nous ne sommes pas bien armés".

Pour la présidente de l'UFIMH (Union française des industrie mode/habillement), Sylvie Chailloux, les coûts de l'énergie ne permettent déjà plus de maintenir les prix. "Cela a d'ailleurs été un problème, car certains prix avaient été négociés, et il a fallu avoir une oreille attentive de certains clients sur le sujet", nous expliquait récemment la responsable. "Nous avons senti qu'ils ont reçu comme instruction d'être à l'écoute de leurs fournisseurs, car il y a des marchés qui ne sont vraiment plus viables. J'ai par exemple eu des retours sur des entreprises de teintures qui suspendent leur activité pour ne pas produire à perte. Tous ces éléments font qu'on va vers une inflation des prix de l'habillement.


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"Ça n'est pas un bon point pour le Made in France", confirme aujourd'hui Yves Dubief. "Le finisseur est un maillon de la chaîne. Si vous produisez du tissu ou du tricot, et qu'il n'est pas teint ou imprimé, et bien il n'est pas vendable, et le confectionneur n'aura pas les matériaux pour fabriquer. Nous serons dans le même bateau que nos compétiteurs européens, mais pas par rapport à l'Asie", pointe le responsable, qui redoute un coup de frein pour la filière textile locale, en dépit de l'engouement qu'elle connait, et des enjeux environnementaux qui la sous-tende. 

L'Union européenne a décidé jeudi soir d'arrêter dès le mois d'août ses achats de charbon russe mais le gaz, dont certains pays comme l'Allemagne sont très dépendants, échappe pour l'heure aux sanctions.

D'autres pays comme la Pologne sont cependant favorables à des mesures plus sévères contre le secteur énergétique russe et Moscou pourrait aussi être tenté d'utiliser l'arme gazière, même si cela apparaît improbable au vu des importants revenus générés par le secteur.
Pour diversifier ses approvisionnements, la France a pris des mesures pour augmenter ses capacités d'importations de gaz naturel liquéfié (GNL) dans ses terminaux méthaniers et envisage même de construire un nouveau terminal méthanier flottant.

(avec AFP)

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