Gouvernement : le choix social-libéral

Auteur :

Jean-Paul Leroy

Publié le
27 août 2014

Le nouveau gouvernement Valls a beaucoup pour séduire le monde de l’entreprise et les partisans de la déréglementation. Les observateurs politiques ont dès l’annonce de celui-ci relevé la nomination d’Emmanuel Macron au poste précédemment occupé par Arnaud Montebourg de ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique.
 

Ancien conseiller de l’Elysée, ce jeune énarque de 36 ans est passé par la banque Rothschild en l’occurrence et n’a jamais vraiment semblé partisan de la démondialisation chère à Arnaud Montebourg.
 
Les professionnels relèveront aussi que Laurent Fabius, ministre des Affaires Etrangères, garde la haute main sur le développement international, domaine dans lequel il s’est illustré en mobilisant pour le rayonnement économique de la France.

Ce mardi encore, il exhortait les ambassadeurs de France à accompagner le développement des entreprises françaises à l’étranger. On sait aussi que Laurent Fabius s’est illustré en proposant une libéralisation de l’ouverture des magasins le dimanche.
 
Le secrétariat d’Etat au Commerce ne change pas de titulaire. Il s’agit toujours de Carole Delga, qui avait été nommée à ce poste lors du premier gouvernement Valls et qui aura tout loisir d’intensifier sa connaissance du secteur. Le Numérique garde aussi comme secrétaire d’Etat Axelle Lemaire.
 
Quant à Fleur Pellerin, elle quitte le Commerce extérieur pour la Culture et la Communication. Celle qui avait su séduire les patrons du Net y trouvera une nouvelle terre de conquête qui, historiquement, a toujours rayonné jusqu’à la mode. Un business, mais aussi en France un élément du domaine culturel.
 
Le nouveau gouvernement aura ainsi à traiter de sujets de premier plan comme la consommation, la redynamisation de l’outil industriel hexagonal, celle des exportations, le tourisme, etc. Tous secteurs qui concernent au premier chef le secteur de la mode.