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1 mars 2012
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Grande distribution: vers une hausse des prix "limitée" en 2012

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1 mars 2012

L'inflation dans les grandes surfaces sera "globalement limitée" en 2012, a indiqué jeudi à l'AFP Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), alors que fournisseurs et distributeurs ont signé leurs contrats annuels.


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"Tous les contrats ont été signés à temps", a-t-il affirmé, au lendemain de la date-butoir légale pour leur conclusion.

Au début des négociations, les industriels ont présenté des demandes de hausses tarifaires "encore assez élevées, et souvent injustifiées, entre +4 et +5% en moyenne alors même que, quand on regarde l'évolution des matières premières, beaucoup sont soit stables, soit à la baisse par rapport à l'année dernière", a fait valoir Jacques Creyssel, dont la Fédération représente l'essentiel de la grande distribution alimentaire, sauf Leclerc et Intermarché.

L'année dernière, les négociations avaient été particulièrement tendues, sur fond de flambée des matières premières.

Toutes les matières premières ne baissent pas, a rétorqué Rachel Blumel, directrice juridique de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania), évoquant notamment des hausses pour le poisson et le sucre.

Elle a déploré "un rapport de force mécanique", y compris lorsque les industriels "ont toute légitimité d'augmenter" leurs tarifs.

"Que les contrats aient été signés, c'est une chose, mais sur le contenu des contrats, chaque année on perd du terrain", a-t-elle estimé, évoquant un refus de la part des distributeurs d'accepter les conditions générales de vente envoyées par les fournisseurs, comme point de départ de la négociation tarifaire.

Les hausses tarifaires conclues cette année en fin de négociation seront finalement "nettement inférieures" aux revendications initiales de 4 à 5%, a indiqué Jacques Creyssel, sans pouvoir encore communiquer une estimation précise.

Ces négociations permettront "de maîtriser la hausse des prix en 2012", a-t-il assuré.

"Il y aura une inflation globale limitée, même si quelques familles de produits, les boissons ou les produits à base de sucre, seront en augmentation, notamment à cause des différences mesures fiscales" récentes, a-t-il précisé, évoquant la taxe sodas et la hausse des taxes sur les alcools.

Si les nouveaux tarifs facturés par les fournisseurs aux distributeurs entrent en vigueur au 1er mars, la répercussion aux consommateurs intervient progressivement, en fonction des politiques de chaque enseigne, comme des rythmes d'arrivée des produits en rayon, selon l'état des stocks ou leur date de péremption.

Ces négociations portaient sur les marques nationales, mais pas sur les marques de distributeurs (MDD) ni sur les produits bruts comme les fruits, les légumes et la viande fraîche, a souligné Jacques Creyssel.

En janvier, les prix des produits alimentaires (hors produits frais) s'étaient renchéris de 4,2% sur un an, selon l'Insee.

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