×
Par
AFP
Publié le
6 nov. 2015
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Cliquer ici pour imprimer
Taille du texte
aA+ aA-

Grands magasins : accord de branche fortement compromis pour le travail dominical

Par
AFP
Publié le
6 nov. 2015

La perspective d'aboutir à un accord de branche sur le travail du dimanche dans les grands magasins en France est fortement compromise, quatre syndicats n'étant « pas signataires en l'état » du texte proposé par les enseignes, a-t-on appris jeudi de sources syndicales.


Magasin Le Printemps à Paris - AFP


Ces discussions se tiennent entre l'Union du commerce de centre-ville (UCV), qui représente notamment les grands magasins et les principales enseignes de centre-ville, et les syndicats CFE-CGC, CFDT, CFTC, CGT et FO.

Les dernières propositions présentées lors d'une réunion mardi n'ont pas emporté l'adhésion de la CFE-CGC et de la CFTC, qui s'ajoutent ainsi à FO et la CGT qui avaient déjà fait connaître leur opposition, a-t-on appris de même sources.

Selon Céline Carlen (CGT), l'UCV doit envoyer une dernière version de ses propositions avant la prochaine réunion prévue le 24 novembre, qui devrait être la dernière. Mais les marges de manoeuvre semblent minces, selon les syndicats interrogés.

Le texte, qui devait initialement ne porter que sur les ouvertures dominicales des magasins situés dans les zones touristiques internationales (ZTI) instituées par la loi Macron, a été étendu aux zones touristiques, zones commerciales et aux gares concernées par la loi Macron.

Principal « point de blocage" selon Patrick Ertz, président de la fédération CFTC commerce, la majoration dégressive des dimanches travaillés. Il est prévu 100 % pour les cinq premiers, 80 % du 6ème au 15ème et 50 % pour les suivants.

Au regard des conditions salariales proposées, « en l'état, on ne signe pas », a renchéri Jacques Biancotto, président de la CFE-CGC commerce.

La CGT souligne aussi que le texte évoque la création de différents statuts selon les salariés, avec un nombre variable de dimanches travaillés. Les salariés déjà en poste auraient ainsi un plafond de 15 dimanches travaillés par an, tandis que ceux embauchés à cette occasion travailleraient quasiment tous les dimanches, leur volontariat s’exprimant « à travers la signature du contrat de travail », dénonce le syndicat.

Aucun engagement n'a été pris concernant les démonstrateurs (salariés des marques) qui « représentent parfois la moitié des vendeurs », ni les personnels de sécurité et de ménage, malgré la demande de la CFTC notamment « pour qu'ils ne soient pas les grands oubliés » de la négociation, selon Patrick Ertz.

Quant aux créations de postes prévues dans le cadre de l'ouverture étendue de 12 grands magasins (situés en ZTI, ZT ou ZC), elles ont été chiffrées à 1.200 postes. Une projection à laquelle Jacques Biancotto « ne croit pas ».

Faute d'accord au niveau de la branche, les discussions se tiendront au niveau des magasins, comme c'est déjà le cas au BHV selon la CGT. Claude Boulle, président de l'UCV, avait estimé début octobre que les négociations n'aboutiraient pas avant février-mars 2016.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2023 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.