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12 sept. 2012
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Greenpeace poursuit sa campagne Detox

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12 sept. 2012

Un scientifique de Greenpeace à l'exterieur d'une usine chinoise de textile - Greenpeace

A l’occasion du salon Munich Fabric Start, Greenpeace est venu expliquer aux professionnels du textile les ambitions de sa Detox Campaign. L’occasion de tirer un premier bilan de cette opération lancée il y a un an, et qui a depuis rallié les marques Nike, Adidas, Puma, H&M, C&A et Li Ning.

Des marques sans doute bientôt rejointes par d’autres, selon Greenpeace. "Des marques comme G-star, Levi’s, Lacoste et d’autres mènent actuellement des discussions sur le sujet", explique Ulrike Kallee, experte en produits chimiques pour l’ONG. "C’était l’idée de départ: s’associer quelques grandes marques pour inciter les autres à suivre leur exemple. Et le buzz international a fonctionné. Les marques sont venues nous voir pour nous demander 'Qu’attendez-vous de nous ?' ".

L’objectif affiché par Greenpeace est d’amener les entreprises à viser le 0 rejet de produits chimiques d’ici à 2020, en se basant sur le principe de précaution et le droit à l’information. L’ONG incite en outre les marques à faire connaitre leur engagement auprès des consommateurs, et pas seulement des militants écologistes. A l’image d’H&M, qui a annoncé il y a quelques jours l’interdiction de l’usage des hydrocarbures perfluorés ou PFC (perflourinated compounds) chez ses sous-traitants dès le 1er janvier prochain.

Un changement d’attitude de la part des marques également constaté par les ONG elles-mêmes. "A l’origine, nos conférences sur la pollution de l’eau dédiées aux fabricants n’attiraient que 20 à 30 personnes", se souvient Ulrike Kallee. "Mais depuis le début de la campagne, on voit plus de 150 fournisseurs faire le déplacement, avec notamment des marques comme Adidas qui incitent leurs sous-traitants à participer".

Mais le changement d’attitude ne signifie par pour autant la fin d’une certaine opacité chez les grandes marques, qui demeurent très protectrices avec leurs fournisseurs. "Les marques ont généralement beaucoup investi dans leurs sous-traitants", souligne Ulrike Kallee. "Et il faut garder à l’esprit que certains fabricants ignorent tout simplement qu’ils manipulent des produits très polluants. C’est pourquoi nous nous tournons vers les marques pour qu’elles s’impliquent et sensibilisent leurs partenaires".

Les fabricants chinois sont très largement visés par Greenpeace. Avec près de 50 000 usines textile, "l’usine du monde" est en effet la première victime de cette pollution des eaux. Si bien que même les pouvoirs publics ont choisi de ne plus ignorer le problème. "La Chine se dirige vers une législation où chaque entreprise est responsable de ses rejets", explique Ulrike Kallee. "La prise de conscience remonte donc désormais très haut".

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