Nike, Gap, Levi's et plusieurs grandes marques et enseignes boycottent le coton ouzbek

Les associations Environmental Justice Foundation et Anti-slavery International appellent les deux géants de l’habillement à cesser la vente de produits à base de coton ouzbek.

Les deux associations rappellent que chaque année, pour les récoltes, l’Ouzbékistan ferme les écoles pour la récolte, forcant 200 000 écoliers à rejoindre les champs pour trois mois. Une violation totale des droits de l’enfant. Or, une enquête du magazine des droits de l’homme Independant World Report révèle que H&M et Inditex (Zara) font appel, au Bangladesh, à la société Beximco Textimes. Entreprise qui admettrait que 45 à 50 % de son coton provient d’Ouzbékistan.

Ce n’est pas la première fois que des associations de défense des droits de l’homme font appel au boycott du coton ouzbek. Nike, Gap, Levi’s, Marks & Spencer, Wal-Mart, Tesco et d’autres ont d’ores et déjà banni toute utilisation de ce dernier par leurs sous-traitants. Boycott face auquel l’Ouzbekistan a trouvé son sauveur, le Dubaï Coton Center. Ce dernier avait racheté 100 000 tonnes de coton local en 2008, pour faire de l’Emirat une plaque tournante vers l’Asie. Et même si les difficultés de Dubaï venaient enrayer les exportations de l’Ouzbékistan, le pays profiterait toujours de la difficile traçabilité du coton.