Publié le
4 déc. 2014
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Habillement : analyse d'une rentrée difficile par l'IFM

Publié le
4 déc. 2014

Depuis la rentrée, les distributeurs français de mode sont 42,2 % à avoir noté une chute de leur chiffre d'affaires par rapport à la rentrée de 2013. Ils sont même 22 % à évoquer un "fort recul".

Journée de conférences de l'IFM le 4 décembre 2014 à Paris


C'est ce qu'indique l'étude Perspectives 2015 de l'Institut Français de la Mode (IFM), présentée à l'occasion de sa journée de conférences ce 4 décembre à Paris. Il en ressort quand même que 14,6 % des acteurs revendiquent en parallèle un chiffre d'affaires stable. Tandis qu'ils sont 23,2 % à évoquer une hausse, dont 6,1 % parlant d'une "forte hausse".

En 2014, la consommation d'habillement devrait s'inscrire au final en baisse de 0,9 %. "Ce n'est pas un effondrement de la consommation", pour Dominique Jacomet, directeur général de l'IFM. "Ce qui est préoccupant, c'est que cela s'incrit dans une longue période de résultats négatifs. Mais, si on regarde de près, on voit que l'ampleur du recul est de plus en plus modéré, bien que cette amélioration soit moindre que ce que l'on pourrait espérer".

Autre signe autorisant un certain optimisme : depuis le début de l'année, quelque 33 % des ménages estiment avoir renforcé la part de leur budget dédié à l'habillement. Ils sont en outre 31 % à avoir renforcé celle dédiée aux achats de chaussures.

Stabilisation des prix et prix barrés

Les prix barrés, dont la part grandissante dans les ventes reste un sujet de préoccupation, connaissent en 2014 un affaissement d'intérêt. Là où l'an passé femmes et hommes étaient respectivement 33 % et 25 % à n'acheter qu'à prix cassés, ils ne sont plus que 28 % et 22 % sur l'année en cours.

En 2014, la part des promotions dans les ventes reste stable à 20 %, son niveau des deux années précédentes. Egalement stable entre 2012 et 2013, la part des soldes s'est renforcée cette année pour atteindre 21 %, repassant ainsi devant la part de marché des promotions pour la première fois depuis 2010. Reste à connaitre l'impact du passage à six semaines de soldes en 2015.

De leur côté, les enseignes mettent un frein à la hausse des prix. Il y a un an, 40 % des entreprises interrogées faisaient part d'une hausse de leurs prix de vente. Ils ne sont cette année que 22 %, dont 21 % pratiquant des hausses inférieures à 5 %. Un recul "loin d'être négligeable" pour le directeur de l'Observatoire économique de l'IFM, Gildas Minvielle, qui souligne par ailleurs que 27 % des marques ont pratiqué des baisses, et que 51 % ont maintenu leurs prix.

Quid de l'année à venir ? En se basant sur les données Eurostat, l'IFM table pour 2015 sur un recul de 0,5 % des dépenses européennes d'habillement. Contraction moindre que les -0,6 % attendues pour 2014, et surtout que les -2,1 % constatés en en 2013.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com