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3 déc. 2019
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Inquiétudes autour de l’impact de la grève sur les commerces

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3 déc. 2019

Programmée ce jeudi 5 décembre, le début de la mobilisation interprofessionnelle contre le projet de réforme des retraites suscite des questions pour l’activité commerciale, entre rideaux baissés, difficultés pour les salariés à se rendre sur leur lieu de travail, et éventuel manque à gagner en cette période précédant les fêtes.


Pixabay


Ce mardi, la préfecture de police de Paris a ordonné la fermeture des boutiques et débits de boisson sur le trajet de la manifestation dans la capitale, prévue ce jeudi après-midi.

L’itinéraire emprunté ? Départ à 14h de la gare du Nord pour rejoindre la place de la Nation, en passant par le boulevard Magenta, la place de la République et le boulevard Voltaire. Dispersion prévue à 19h.

L’arrêté publié évoque un : « contexte social et revendicatif des plus tendus » pour justifier sa décision : « Il existe des raisons de penser que les violences et dégradations que subit la capitale depuis le début du mouvement dit des ‘gilets jaunes’ sont susceptibles de se reproduire sur le parcours de la manifestation intersyndicale susvisée ». Le stationnement des véhicules sera également interdit sur le parcours et à ses abords.

Quel impact sur les ventes clés de décembre ?



Outre la journée du 5 décembre, la crainte de certains commerçants est de voir perdurer le mouvement. Nicolas Houzé, directeur général des Galeries Lafayette et du BHV Marais, s’est montré préoccupé, lorsqu’il a été interrogé sur la question il y a quelques jours lors de la visite du nouveau magasin luxembourgeois de l’enseigne. « Lors de la grande grève de 1995 (qui avait duré trois semaines, ndlr), nous avions réalisé 20 % de chiffre d’affaires en moins ».

Les petits acteurs se montrent également soucieux. « Paralysie du pays, repli des Français chez eux… nous présageons le pire et, selon certains syndicats, ce n'est que le début » : ce sont les mots du syndicat des indépendants et des TPE, représentant les commerçants, artisans et dirigeants des très petites entreprises, qui a souhaité lancer un appel via une tribune publiée dans le journal Le Parisien, évoquant des conditions économiques déjà difficiles. 

« Depuis plus d'un an, nous voyons tous les samedis défiler sous nos fenêtres des gilets jaunes, des avocats, des forces de l'ordre, des infirmiers… et nos clients tourner les talons. À Paris, Lille, Toulouse, Bordeaux ou encore Rouen, nous avons été nombreux à voir chuter notre chiffre d'affaires, de 20 à 30 % en moyenne. Certains d'entre nous sont noyés sous les frais bancaires, peinent à rembourser leur emprunt et ont même fermé boutique ».

Craignant pour leur avenir, également menacé selon eux par d’autres sujets comme « la multiplication des plateformes en ligne », « les caisses automatiques » ou l’ouverture le dimanche des hypermarchés, les membres du syndicat demandent aux consommateurs de venir chez eux et de ne pas les oublier. « Sans personne pour pousser notre porte, nous ne pourrons maintenir l'activité qui vous est chère ».

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