Intersport France investit pour soutenir sa croissance

Auteur :

Olivier Guyot

Publié le
10 sept. 2014

D’ici la fin de l'année, Intersport France aura finalisé la rénovation des locaux de sa centrale de Longjumeau, dans l’Essonne. Le groupement a injecté 10 millions d’euros pour réaménager son siège national qui compte 250 salariés.

Les locaux sont revus en open space, une vaste salle de sports de 1 000 mètres carrés va permettre aux équipes de tester les matériels et l’espace showroom a été largement revu à la hausse. Celui-ci passe de 4 500 mètres carrés à près de 10 000 mètres carrés.

"C’était un projet sur deux ans afin de mieux organiser les journées d’achat, explique François Neukirch, directeur général depuis un an. Nous avons quatre séries de journées d’achat par an. L’idée est aussi d’attirer les marques. Des acteurs comme Adidas ou Nike ont des équipes dédiées à Intersport. Notre projet est de les inviter à avoir un espace permanent ici et de rendre encore plus étroite la collaboration entre l’enseigne et les marques."

Car cet investissement s’inscrit dans les ambitieuses perspectives de développement d’Intersport France. L’enseigne aux plus de 600 magasins réalise une belle année 2014 en termes de chiffre d’affaires. Elle entend boucler l’année autour d’1,6 milliard d’euros, avec une croissance de près de 10 % - et de 5 % en comparable, portée par ses 382 magasins de plaine.

"Nous sommes au-dessus de la moyenne du secteur, donc nous gagnons des parts de marché. Nous sommes près des 16 % cette année. Et nous visons une croissance annuelle en comparable entre 5 et 10 % sur les prochaines années, appuie François Neukirch. Avec des augmentations de chiffre d’affaires de l’ordre de 150 millions d’euros, nous allons nous rapprocher du point de passage des 2 milliards d’euros."

Jacky Rihouet, président du groupe, se plaît d’ailleurs à rappeler qu’avec 1,6 milliard d’euros, Intersport France, numéro 2 derrière Decathlon, devance nettement les résultats cumulés de Sport 2000 et de Go Sport qui se fixent autour d’1,2 milliard d’euros.

Des surfaces plus grandes
Et, pour continuer de grandir, le groupe développe son réseau. En 2014, il a procédé à 49 opérations, dont 15 ouvertures et de nombreux agrandissements.

Et, en 2015, il annonce cette fois 45 opérations avec 19 nouveaux magasins. Des surfaces qui, en moyenne, sont de plus en plus importantes.

"Nous allons continuer notre stratégie avec une politique d'ouvertures, de transferts et d’agrandissements, souligne le directeur général d’Intersport France. Nous constatons que, plus la surface moyenne est élevée, plus le chiffre d’affaires au mètre carré est haut."

Les Intersport de 1 200 mètres carrés s’offrent 1 800 mètres carrés et ceux de 1 800 optent pour 3 000 mètres carrés ou plus selon la zone de chalandise. L’objectif de l’enseigne étant d’exploiter ces espaces pour mettre en valeur son offre sport par univers.

"Nous n’avons pas plus de références et nous conservons une offre sport et de textile loisirs car nous restons souvent le premier multimarque sur certaines villes, continue François Neukirch. Mais si l’on veut être pertinent, plus légitime et plus clair dans notre offre, nous devons avoir la capacité de présenter une silhouette sportive dans chaque zone."

Changement de systèmes d'informations
Pour accompagner les affiliés dans cette évolution, Intersport annonce des projets d’envergure, avec la remise à plat de ses systèmes d’informations.

Le groupe investit quelque 10 millions d’euros pour passer sa structure sous SAP et la migration devrait se réaliser dans les trois ans pour les magasins.

"Si l’on veut aborder des bassins de population plus importants avec des surfaces plus grandes, alors il nous faut intégrer des fonctions pour laisser le sociétaire se concentrer sur son métier de commerçant, explique François Neukirch. Tout cela, sans qu’il perde sa capacité de moduler son offre et épouser les besoins de sa zone de chalandise. Ce nouveau système d’informations représente le socle pour investir dans la supply chain et développer un tronc d’assortiment commun via la centrale, revoir le système d’affiliation qui compte 3 millions de clients et faire évoluer notre site marchand."

Le nouveau site marchand, qui mettrait encore en avant le click & collect afin de ne pas concurrencer le réseau physique, pourrait être opérationnel fin 2015.