Jacadi, en litige avec son franchisé, ferme ses boutiques au Royaume-Uni

Suite à un litige avec son franchisé, qui l'a assigné devant le tribunal du commerce de Lille pour « rupture abusive de contrat », l'enseigne Jacadi va fermer d'ici à la fin août ses cinq boutiques au Royaume-Uni, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. 

Propriété depuis 2005 de la galaxie ÏdKids (Okaïdi, Obaïbi, Oxybul), l'enseigne de mode enfantine avait signé en 2012 un contrat de franchise avec la société French Children's Wear (FCW). Ce partenariat avait pour objectif d'ouvrir des boutiques Jacadi à Londres, où la marque n'était pas encore implantée. En 2015, ce contrat avait été prolongé pour 10 ans et étendu à d'autres zones du Royaume-Uni. Jacadi - qui compte 273 magasins dans le monde - a donc annoncé qu'il se désengageait de l'accord passé avec son franchisé. Une situation qui doit aboutir à la fermeture au 31 août des cinq boutiques Jacadi de Londres, qui emploient en tout 57 personnes.

La société FCW, qui a investi 10 millions de livres (11,3 millions d'euros) dans le projet et dont les boutiques commençaient à être rentables, s'estime lésée. Elle a donc déposé la semaine dernière une assignation devant le tribunal de commerce de Lille - le siège du spécialiste de l'enfant étant à Roubaix (Nord) - pour « rupture abusive de contrat ». Contacté par l'AFP, ÏdKids n'a pas souhaité faire de commentaire sur le sujet.

L'entreprise, qui revendique sur 2017 un chiffre d'affaires de 950 millions d'euros, n'abandonne toutefois pas son développement outre-Manche. En avril dernier, un magasin ÏdKids, qui regroupe les marques Okaïdi, Obaïbi pour le textile, et Eveil & Jeux pour les jouets, a ainsi ouvert sur 190 mètres carrés à Londres. Un magasin ouvert en franchise avec Philip Bier, un entrepreneur danois qui souhaite ouvrir 50 unités ÏdKids au Royaume-Uni.

Sarah Ahssen avec l'AFP