Jenny Hytönen, Ruban Noir, Ju-nna et Arto : quatre créateurs contemporains repérés à Paris

Elles se nomment Jenny Hytönen, Ruban Noir, Ju-nna et Arto, et incarnent le renouveau de la création contemporaine. Zoom sur ces quatre jeunes pépites à la proposition mode originale rencontrées sur les salons et les showrooms qui se sont tenus en parallèle de la Fashion Week femme de Paris qui vient de s'achever.

Fondé à Londres en 2019, le label contemporain Ju-nna revisite avec modernité la technique ancestrale du shibori. En multipliant ainsi des nœuds serrés sur le tissu pour le teindre - un processus manuel chronophage, traditionnellement utilisé pour les kimonos - les pièces gagnent en volume avec des plis en 3D sophistiqués. Le designer nippon Jun Nakamura explore pour sa garde-robe féminine haut de gamme, composée de pièces upcyclées et monochromatiques, une palette entre noir profond, mauve aubergine et blanc écru.

Si à l'automne dernier Jenny Hytönen a été consacrée au 37e Festival de Hyères notamment pour sa robe de mariée cyborg - brodée de 25.000 perles de verre, révélant un body en LED s'illuminant au rythme du pouls -, la jeune Finlandaise se lance depuis le début d'année en freelance. Originaire d'Helsinki, la styliste s'est installée à Paris, du côté de Bastille. Elle déploie une esthétique BDSM, néo-punk et rock dans sa garde-robe féminine, à grand renfort de vestes en cuir bardées de vis et de robes fourreau hypnotiques d'un rouge translucide.

Pour la créatrice hongkongaise Arto Wong, la mode contemporaine se traduit par un vestiaire en maille aux volumes oversize, une palette exubérante et survitaminée, parfois pixélisée, et une matière fluide en perpétuel mouvement. Depuis 2018, la styliste distille avec sensibilité la psychologie des couleurs et des émotions dans ses pièces élégantes. La base bleue apaisante des robes, des jupes et des pull-overs est twistée par des touches de vert, vitalisant, ou de rouge, plus énergique.

Porter la lingerie différemment: telle est l'ambition de la styliste Stéphanie Weinich, qui s'est lancée en 2018 avec une griffe de dessous au style minimaliste et audacieux, plus tard déclinée en un prêt-à-porter hybride et confortable. Les pièces déstructurées font le grand écart entre sportswear et streetwear, et sont confectionnées dans un jersey stretch, découpé au laser. Pléthore de franges - vert néon et rose pale - thermocollées ponctuent les silhouettes, de la veste au pantalon.

Jenny Hytönen, Ruban Noir, Ju-nna et Arto : quatre créateurs contemporains repérés à Paris

Voir aussi