Selon nos informations, Antonio Marras, directeur artistique de Kenzo (groupe LVMH) depuis 2003, n’est pas renouvelé dans ses fonctions. La succession, non confirmée officiellement lundi 11 juillet, viendrait d’outre-Atlantique.

Défilé Kenzo, automne-hiver 2011/2012 - Photos Imaxtree

Un duo de stylistes affranchis des codes de l’univers du luxe est en effet évoqué pour prendre la suite des collections. Une équipe hors podium, plutôt ancrée sur le créneau du lifestyle et qui sera épaulée par Amélie Gillier, ex-femme de Thierry Gillier (Zadig & Voltaire) désormais en charge de la direction des collections. De fait, le changement n'est pas sans laisser entrevoir un nouveau ton du côté collection. Et selon nos informations, le folklore créatif du créateur sarde céderait la place à un univers plus "accessible".

Rentré en 2003 à la direction du style des collections femme, Antonio Marras avait étendu ses fonctions au prêt-à-porter homme (septembre 2008), "dans une logique de construction de marque autour d’une identité unique et un style de vie global", expliquait alors James Greenfield, précédent PDG de Kenzo. Puis à l’univers de la maison.

Mais depuis quelques saisons, la rentabilité de la griffe, à l’échelle LVMH, était pointée du doigt par le groupe, soulevant même la question de sa sortie de l’empire de Bernard Arnault. La nomination d’Eric Marechalle à la succession de James Greenfield a éloigné - pour un temps - l'interrogation de sa cession. Recruté hors du "cercle" pour repositionner Kenzo, l'ex-PDG de Catimini (groupe Zannier, qui détient par ailleurs la licence Kenzo Kids) a de fait, au moins dans un premier temps, placé la question du côté du studio de création.


Emilie-Alice Fabrizi et Jean-Paul Leroy